Revoici donc l’increvable, l’indestructible John Wick, connu pour envoyer du plomb et du bourre-pif à qui en veux-tu en voilà à un rythme qui fait passer tous les autres bastonneurs d’Hollywood pour des enfants de chœur.
Pourtant, l’inusable héros n’aspire en réalité qu’à une chose : déjeuner en paix sans personne toutes les dix secondes à vouloir lui planter une hache entre les deux yeux ou l’expédier ad patres quelle qu’en soit la manière.
Il est reproché au Baba Yaga de n’avoir pas respecté les usages de la Table - ne me demandez pas ce que c’est que cette Table, cela fait 3 épisodes que j’ai renoncé à comprendre - ce qui amène un marquis français et retors (pléonasme ?) à vouloir lui apprendre le savoir vivre. Mais plutôt que de se farcir le boulot lui-même, ce marquis envoie aux trousses du sombre héros une armée de tueurs tous plus pressés d’empocher les 20/30/40 millions mis sur sa tête. Et c'est parti pour deux heures trente de baston !
Car il faut le dire, dans un John Wick, on se contrefout pas mal du scénario. Y en a-t-il un d’ailleurs ? Tout comme de la psychologie des personnages et du fond. Le spectateur est d’abord là pour découvrir le où, le combien et le comment.
Où, c’est à dire dans quel lieu original la prochaine bagarre va-t-elle se produire ? En l’occurrence, les décors, pour la plupart parisiens, sont parfaitement choisis comme pour cet incroyable règlement de comptes sur le rond point de l'Arc de Triomphe.
Combien de méchants le héros va-t-il devoir affronter dans la scène suivante ? Là également on est servis tant en quantité - un nombre assez faramineux - qu’en qualité, avec une mention pour les sbires en costume gris clair particulièrement réussis.
Enfin, il y a le comment et c’est là le plus régressivement jouissif. Comment, au moyen de quelle arme ou subterfuge notre infatigable héros réussit-il à se débarrasser de ses adversaires ? Les trouvailles en la matière sont réjouissantes d'inventivité, âmes sensibles passez votre chemin ! Quant à l’obstination du héros à ne pas vouloir succomber, elle n’a sans doute jamais été poussée aussi loin confinant même dans cet ultime épisode à l’auto-parodie.
Ainsi, au rythme d'une B.O à la mesure, les assauts se succèdent en une série de chorégraphies totalement bluffantes. De véritables tours de force visuels qui font de ce quatrième opus, un régal..pour les amateurs du genre !
8/10
PS : micro scène post générique