John Wick 4 est un film intense et épuisant qui est la progéniture née de l’union de MadMax et Skyfall. Il dure 3h mais ne comprend que quelques minutes de dialogue et aucune image du film Avatar (ce qui est très rare pour un film de cette durée - pensée à Damien Chazelle-).
Clairement dans le premier film, John Wick avait la motivation de venger la mort de son chiot mais au 4ème opus, il a clairement oublié la justification de ce lifestyle.*
Même quand il part faire du cheval en Jordanie, il est incapable de prendre des vacances : quelqu’un lui propose un thé, il le tue. Il est passionné par l’homicide, heureusement 90% des habitants de cet univers partage sa passion. Le reste de la population semble s’être habitué et tolère ce manège dans une indifférence effarante.
Par exemple dans une boite de nuit en Allemagne, John se bat et tue 50 membres du personnel, mais ça n’empêche pas les festivaliers de profiter de la soirée (il faut rentabiliser les 15euros d’entrée).
Autre exemple, celui-ci particulièrement réaliste des scènes à Paris, sur le rond point de la place de l’étoile, les voitures renversent indifféremment John Wick et ses opposants sans jamais s’arrêter. Seule incohérence, on n’entend pas d’insultes.
Dans ce monde, ils ont inventé des vestes pare-balles.
Ce qui fait tout le monde se comporte comme un vampire : ils lèvent le coude devant leur visage pour se cacher derrière leur veston de velour et passer en mode invincible. Tirer à bout-portant devient à peu près aussi efficace que lancer un paquet de mikado à son opposant ! Il faut donc être inventif!
En tout cas, le film est fait part belle à la France et à ses plus grands monuments :
Notamment la ligne 3bis qui est vraiment mise en valeur.
Laurence Fishburne est hyper heureux d’y être, on le comprend, elle est vraiment trop mignonne cette ligne, fleuron de la RATP. Il est d’ailleurs ravi durant tout le film : Morpheus faisant du bateau sur la canal saint-martin étant le pinacle du bonheur. Un homme épanoui qui sait jouir des petits plaisirs de la vie, cela fait plaisir à voir.
Ah oui évidemment, La base des assassins est forcément dans la Tour Eiffel.
En tout cas bravo à l’équipe de casting qui a fait un travail méticuleux pour s’assurer que toute personne prononçant un mot de français dans le film ne savait ni ce que ça voulait dire , ni comment cela se prononce !Moment d’antologie quand John Wick et le méchant échange ce dialogue avec leur meilleur accent (à imiter avec un patate chaude dans la bouche et en prononçant aléatoirement les lettres):
« Le centre George Pompidou ?
- Le sacré Coeur !»
Récap :
Donnie Yen est très bon.
La partie HOT LINE MIAMI est cool.
Les escaliers de Montmartre sont bien utilisés.Le monsieur avec son chien ne sert à rien.
Le faux-gros monsieur se bat très bien.
La photographie est kaelodoscopique.
Représentation réaliste des parisiens
*Un crescendo tel Fast&Furious qui commence avec une intrigue de vol de lecteur dvd dans le premier opus et qui finit à aller dans l’espace pour sauver le monde dans le 9ème épisode.