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le 19 févr. 2017
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Cette critique fait partie de la liste "48Hrs. with Walter Hill"
https://www.senscritique.com/liste/48Hrs_with_Walter_Hill/1587246
Inspiré par le roman d'un certain John Godey, Johnny Handsome fut d'abord destiné au cinéaste Harold Becker, avec Gere ou Pacino dans le rôle principal.
Mais aucun des trois ne restèrent longtemps à bord de ce projet.
Le film fut lors proposé à Walter Hill...qui le refusa 4 fois, avant d'abdiquer en pensant en faire un film noir.
Tant et si bien qu'il envisagea le titre "The Tragedy of Johnny Handsome", mais changea d'avis au dernier moment, car le terme "tragédie" n'était que trop révélateur.
Mickey Rourke apprécia le personnage de John Sedley, tandis que Barkin était fort aise de jouer une garce uniquement motivé par l'appât du gain.
Le tout donne un film où Hill fait preuve de cadrages très dynamiques et d'une direction d'acteur aux petits oignons.
Mais cela n'en fait pas un "must have to see", pour autant.
Premièrement, le maquillage figurant le visage torturé du héros-titre est d'assez mauvaise facture et par trop grandiloquent.
Michael Westmore a eu la main lourde et le résultat est pas vraiment terrible.
Fort heureusement, l'interprétation solide de Rourke arrive à surmonter cet écueil visuel...
Justement, au niveau casting, c'est du lourd (comme souvent chez Hill) et on y trouve pêle-mêle: -Morgan Freeman dans le rôle d'un flic tenace,
-l'excellent Scott Wilson (bien que trop bref à l'écran) dans celui du tuteur de John,
-une Ellen Barkin déchainée,
-un Lance Henriksen en mode bad guy ainsi que les habituelles "gueules" du monde de Walter Hill (Allan Graf, J.W Smith, Peter Jason...).
Le maillon faible étant la fade **Elisabeth McGover**n...
Malgré tous ces gages de qualité, c'est en fait le scénario qui est un peu trop linéaire, ne laissant place à aucune surprise.
D'un autre côté, le traitement tragique et jusqu'au-boutiste est l'un des points forts de ce film...
Paradoxe, quand tu nous tient!
La BO de Ry Cooder distille une atmosphère mélancolique (voire fataliste), achevant de faire de ce film une tragédie nuancée.
Pas le meilleur de Hill, mais pas le plus honteux non plus.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 48Hrs. with Walter Hill, Voyage dans ma mémoire 2017 et PRODUCTION COMPANY IV: Carolco Pictures
Créée
le 28 janv. 2017
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