L'enfance face à l'idéologie de la seconde guerre mondiale.

Taika Watiti, réalisateur un peu déjanté mais unique dans sa vision du cinéma, peu populaire pour l'instant, n'ayant eu que Thor Ragnarok pour se faire connaître du grand public (Vampire en toute intimité faisant très peu au box office) nous plonge cette fois dans une quête d'identité d'un petit garçon perdu psychologiquement entre ce qu'on veut faire de lui, sa conscience et son entourage qui le force à déconstruire ce qu'il croit être bon. Tellement endoctriné par l'aura qu'Hitler représente pour lui faisant de ce dernier un ami imaginaire pour l'enfant, cette guerre psychologique est juste passionnante et très bien écrite. L'humour est présente mais n'en fait jamais trop et est distillée parfaitement au sein d'un récit qui nous surprend autant qu'il nous apprend.

Les acteurs sont tous excellents, je regrette cependant que Scarlett Johansson soit sous exploitée. La réalisation reste assez classique bien que parfois inspirée sur certains plans. Dans l'ensemble on est sur une oeuvre qui mérite le visionnage car il met en perspective l'humain, son imaginaire et sa conscience.