Contemplons les notes que j'ai attribuées aux films auxquels fait explicitement référence Joker ou qui portent en eux une qualité qui pourrait en faire au moins une source d'inspiration pour le nouveau métrage de Todd Phillips.
- La filmographie de Martin Scorsese de manière générale, notamment :
Taxi driver : Pour les séquelles d'un traumatisme passé, la descente aux enfers qui mène tout droit à la folie, et les errements dans un New York/Gotham poisseux et sale.
Ma note : 9,5.
La valse des pantins : Pour la critique des médias, le clin d'oeil du film en mettant De Niro dans la peau d'un personnage similaire à celui qu'il admirait dans King of Comedy, et bien entendu le fait que le personnage principal du film soit un comique raté.
Ma note : 9.
Les Affranchis, Casino, voire Le loup de Wall Street : Eux-mêmes accusés en leur temps de faire l'apologie de la mafia ou du crime et/ou de glorifier des anti-héros.
Mes notes (respectivement) : 10, 10, 9,5.
- Watchmen : Pour l'idée d'un monde alternatif en totale déliquescence et la vision pessimiste du cours de l'histoire et de l'être humain, pour l'idée de super-héros ou super-vilains sans pouvoirs.
Ma note : 9,5.
- V pour Vendetta : Pour l'idée de rébellion anarchiste, anti-système.
Ma note : 6 mais ça ne compte pas car la BD est bien meilleure.
- Requiem for a dream : Pour la scène fantasmée sur le plateau télé, le rêve de rencontrer son idole et la gradation vers la folie.
Ma note : 10.
- American Beauty : Pour le baiser volé. (Ok, là je suis totalement de mauvaise foi mais j'ai besoin de ce 10 pour ma démonstration).
Ma note : 10.
- Vol au dessus d'un nid de coucou : Pour la thématique de la folie, les passages dans l'hôpital psychiatrique, le fait de faire du anti-héros un leader d'opinion, et bien sûr la scène du coussin, Arthur Fleck contemplant d'ailleurs la fenêtre après avoir commis l'irréparable.
Ma note : 10.
- Six Feet Under : Bah quoi ? Y a Frances Conroy !
Ma note : 10.
- Three Billboards : Pour avoir montré qu'un film pouvait être triste et drôle à la fois. Pour le savant dosage entre les tons et l'ambivalence des sentiments qu'on éprouve au visionnage, le rire gêné et pathétique laissant rapidement la place à l'effroi et inversement.
Ma note : 10.
- Fight Club, l'un des premiers films cultes vraiment anti-système.
Ma note : 10.
On récapitule : 10+10+9,5+9,5+9,5+9+9,5+10+10+10+10+10 = 117.
Je fais la moyenne :
117/12 = 9,75.
J'arrondis à 10 car faut pas déconner, ce film a été un énorme kif.
Désolé, la loi des mathématiques a tranché, Joker repart avec un magnifique 10/10 sur son carnet de notes !
Comme quoi, il faut toujours écouter sa mère qui dit de travailler à l'école...