Sans que ce soit le film de l’année je trouve ça plutôt réussi.
Ce n’est peut-être pas mon incarnation live du Joker préférée, mais pas loin :
Contrairement aux Jokers précédents qui profitaient du chaos qu’ils généraient et semblaient avoir un plan (comme tout bon super-vilan), celui-ci est souvent victime du chaos dans lequel il évolue et qui est en partie le résultat de son incapacité à suivre ses propres plans.
Il est aussi beaucoup moins mystérieux, la focalisation interne aide, et contrairement à ce que beaucoup craignaient ça ne casse pas le personnage.
Sinon ce n’est pas la folie qui transforme Arthur, il deviens le Joker pour dépasser une folie préexistante, et sans doute aussi pour la gloire et la reconnaissance médiatique.
Le culte autour du personnage se crée d’ailleurs en parallèle avec la transformation d’Arthur.
J’ai trouvé tout ça plutôt cool.
J’ai entrevu passer quelques polémiques sur les « dangers » du film (en mode ça va créer des mass murderer voir en mode c’est un film pro « Alt-Right »). Ce n’est pas mon impression.
Même si la victoire finale du personnage m’a pas mal surpris, je trouve quand même que par rapport au film de mafieux standard pas mal d’effort a été fait pour éviter l’identification et/ou la glorification : si il a ses moment iconique, ce Joker me semble quand même globalement assez pathétique, glauque et minable.
Je pense que la focalisation invite plus à le prendre en pitié qu’à le prendre pour modèle.
Il y a aussi un petit message social dans le film mais il ne va pas beaucoup plus loins qu’une critique assez banale de l’arrogance des puissants.
Techniquement la photo et la DA du film oscillent entre du très passable et des moments vraiment excellent (qui sont en bonne partie dans la bande annonce).
Et sinon c’est un peu long.