Ce film n’était en fait qu’une blague ?! Une satanée foutue blague ! Une blague en sons, images et lumières. Un sketch dont on connaît déjà la fin : cet homme (Arthur FLeck) deviendra une légende du crime de Gotham, le Joker. En fait dans ce film, on a l’étrange impression de tout savoir ce qui va se passer à l’avance, ou presque, mais Todd Philipps qui raconte l’histoire, le fait tellement bien, qu’on se délecte de chaque instant. Tout est savamment orchestré pour vous transporter avec le plus excellent que jamais Joaquin Pheonix, et rendre incroyable ce que vous aviez déjà acquis dans un coin de votre tête. Le travail sur la lumière, les décors, vous font monter marche par marche vers la folie jusqu’à ce qu’on l’on nous fasse dégringoler doucement, surement et délicieusement vers la chute de notre histoire. Il ne faut pas aller par 4 chemins, certains n’accrocheront pas à cette blague, d’autre la rejetteront au milieu des rats comme un déchet du grand écran, mais d’autre vont rire, pleurer et être transcendé ! Avec Joker, on se sent mal, on est dégouté, on se croit fort et faible, on ressent la haine face à l’humiliation, la rage des clivages sociaux… La violence y est dure, mais jamais encensée. Ce film prend aux tripes, ce sketch m’a parlé… Et si ce film n’était en fait qu’une blague ?!