Entre nous... on va pas se mentir... avec la hype autour... avec son réalisateur à qui l'on doit des films sympas et drôles mais pas plus...
On se disait bien que ce Joker allait être un objet difficile à contempler pour les rebelles cinéphiles comme nous sur Senscritique et ailleurs.
Je l'aime bien Todd Phillips, mais ça n'a jamais été un réalisateur qui compte pour moi, il est bon pour divertir le spectateur moyen et c'est tout.
Quand je vois la réal de Joker, j'ai du mal à croire que c'est le même homme derrière. Car vraiment l'esthétique globale est sublime: des plans somptueux à la photographie élégante et noire. La mise en scène, le montage, les décors, les costumes, tout le film est tellement fluide et naturel. Il y a rarement de fausses notes, et même sur l'écriture ou le traitement des personnages ça sonne juste. Quand en plus tu as l'acteur principal qui lâche une grande prestation...
Et c'est dans ce naturel, cette fluidité, que l'aspect chaotique et anarchiste de Joker est traumatisant.
Un personnage fragile, marginalisé et qui finira par sombrer dans une folie tellement prévisible et logique que ça en devient dérangeant.
Le temps nous dira si Joker est un chef d'oeuvre, mais le final ne peut que nous renvoyer à l'actualité du monde, de tous ces événements causés par l'ignorance et les inégalités.