Le Joker !!! Alors, à force de recommandations, je suis allé voir le film, et, c'était nul. Du coup, quitter la salle m'a vite semblé une idée pertinente, mais il aurait été dommage de se priver d'une occasion de critiquer le film dans son entièreté.
Au début, j'ai reconnu certaines qualités au film, il y avait des idées intéressantes durant les premières minutes. Notamment, la symbolique de l'escalier qui représente le rapport du Joker avec la société.
Lorsqu'il monte l'escalier, il s'efforce encore d'être intégré dans la société puis, lorsqu'il en redescend, il abandonne tout espoir. Le passage avec sa mère qui regarde la TV semble assez pertinent par rapport à la politique actuelle et la représentation démocratique où les votants sont en large partie des personnes âgées. La mère est bombardé de propagande pro Wayne comme
seule solution à tout, alors que le Joker, qui est la jeune génération, y est assez hermétique. Il sait qu'il n'a rien à en attendre.
La vraie rupture se fait à partir de la scène du métro quand des hommes favorisés, blancs hétéro cis genre, s'en prennent à une potentielle féministe. A partir de ce moment, le film ne vaut plus la peine d'être vu. J'étais prêt à partir, si je n'avais pas payé ma place d'entrée en bon prolo que je suis. Contrairement à beaucoup de SJW de tout bord, qui me lisent sans doute ici avec rage, je ne me suis pas reconnu dans le Joker. Quel choc ! Un film qui parle pourtant des pauvres. Du coup je me suis dit : " mais c'est quoi cette carabistouille ! Encore un coup des social justice warriors ! " En effet, tous les prolos dans la foule étaient blancs, en Amérique hein, où aucun pauvre n'est noir, mexicain ou asiatique (et je ne suis pas blanc). Quelle surprise ce fut ! Et les personnes agressives le sont également ! J'apprendrai à me méfier des blancs en costard-cravate quand j'aurais l'argent d'aller aux USA. Merci pour cette information essentielle.
Sinon, niveau ambiance on s'ennuie, parce que bon, les violons, ça va bien cinq minute. On se sent forcé d'être empathique envers cette loque célestine venue du 18-25 qu'est le Joker. Perso, le manque d'action m'a permis d'observer avec précision l'ennui des autres spectateurs. Pour information, les gens n'avaient pas l'air de chercher à fuir un potentiel dégénéré en salle criant "Allah Akbar" mais plutôt l'ennui provoqué par le film via internet ou sur Snapchat (fille qui fait des selfies, mec qui fait tomber son téléphone, sonnerie en plein film, vidéo sur YouTube de Kairi78, no fake). Certains ont même quitté la salle avant la première heure. J'ai constaté que, comme moi, beaucoup étaient là par obligation sociale et non par intérêt.
Après, sur la forme, on ne peut pas reprocher grand chose au Joker parce que bon, lol, c'est un fou qui raconte, donc c'est forcément pas logique et, peut-être même, qu'il ment olol. Bref, avez vous idée de ce que l'on peu faire avec 6 euro ? Se payer un Mcdo, s'acheter des malabar, deux T-shirt chez Primark ou encore prendre un pack de bières. Et, à cause de ce film, j'ai dû me priver de ces incroyables possibilités. Et ça, c'est choquant.
Sinon, en soi, le film parle aux riches comme aux pauvres. Quand on lui demande de parler de lui, il ment tout le long d'un film. C'est un personnage malhonnête et c'est là son essence. Les personnes aisées vont donc se dire que les pauvres sont des gens qui se plaignent alors qu'ils sont médiocres voire fous et, pour le prolo no brain ce sera un modèle de rébellion car justifié, de la même façon par ses souffrances de pauvre. On avance pas beaucoup dans le débat social, ce film n'apporte rien, au contraire, il fait même reculer les choses. Au lieu de permettre un consensus, il accentue les différences avec une approche émotionnelle et sensationnelle qui s'émancipe de toute logique (c'est un mensonge, n'est-ce pas ? Tout passe.)
Bref, si vous aimez ce film, je suis navré de vous dire que vous avez un quotient intellectuel négatif.