Vu en salle.
"un film d’auteur maquillé sous les traits d’un projet grand public."
J'ai vu l'inverse: un réalisateur tentant de singer, dans l'apparence, un "film d'auteur".
J'ai eu l'impression d'avoir eu affaire à un mélange entre justification maladroite du héros (la partie sur la mère, dont on aurait pu se passer) et libre-arbitre sous tout cet acharnement de l'histoire: il pourrait agir autrement mais se dirige de lui-même dans la descente qu'il subit. Qui plus est, il est "atteint" dès le départ.
Un détail qui m'a gêné au delà du recyclage abusif de Scorsese (deux films* + leur acteur) qui ferait tiquer toute personne de plus de 25ans: l'inclusion anachronique de manifestations anti-riches pour donner un air faussement actuel à un film planté pour une raison probablement très arbitraire dans les années 80.
Le son est aussi travaillé que l'image (sans que cela ne sonne totalement faux contrairement à ce qui est à l'écran), mais au-delà des sonorités intéressantes très répétitives m'a filé un affreux mal au crâne.
Score: 5,5/10
Plaisir: 1.5/5
(*) Je reconnais que l'émission humoristique finale pourrait être inspirée de Hunt the Dark Knight (Batman The Dark Knight Return n°3). La proximité avec King of Comedy reste tout de même assez forte.)