Jason Statham, je l'aime bien. Il a une bonne bouille sympathique et tatanne immanquablement du méchant, toujours avec style. Je passe a chaque fois un bon moment en sa compagnie.
C'est encore le cas avec ce Joker, où il démastique bien sévère sur fond de Las Vegas propret. Il est même le principal atout du film. Car entre un scénario mille fois vu, des décors dont on ne tire aucun parti alors qu'il y avait matière à bien faire et une psychologie minimale mais pas trop mal vue s'agissant du héros, le film ne réinvente clairement pas la roue. La faute à Simon West, que l'on imagine narcoleptique derrière son combo, tant sa réalisation est sans relief. Les seules fois où il semble se réveiller, en sursaut, c'est parce que le bruit des pains dans la gueule multipliés par Jason l'a sorti des bras de Morphée. Ces séquences d'action sont bien montées et lisibles, dans un souci du détail du nez qui s'enfonce, de la lèvre qui s'ouvre et de la giclée de sang en apesanteur. C'était pile ce que je suis venu chercher.
Joker m'a apporté cela et assuré le service minimum. Sans génie, certes, mais je suis sorti de la salle sans avoir regretté d'avoir payé ma place. Et ça, c'est tout ce que je demande.