Noir c'est noir !
Pour qui a déjà vu des documentaires sur Joséphine Baker, celui de Ilana Navarro n'apportera rien, en tout cas rien de bien neuf sur quelque plan que ce soit : c'est plan-plan et avec beaucoup trop...
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le 26 mars 2019
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Pour qui a déjà vu des documentaires sur Joséphine Baker, celui de Ilana Navarro n'apportera rien, en tout cas rien de bien neuf sur quelque plan que ce soit : c'est plan-plan et avec beaucoup trop de baratin, et bien peu de recherche historique... Son portrait de la chanteuse de music-hall est bien fade, bourré de stéréotypes, et elle s'est contentée de reprendre de bien mauvaise manière ce que d'autres avaient évoqué bien avant elle en beaucoup mieux.
Un peu à la manière d'un réalisateur cédant à la facilité et consistant pour un réalisateur après un tube, à en faire un numéro deux, puis trois... Comme la Boum...
Pardon d'évoquer les choses crument, mais à la fin de sa carrière, la chanson de Baker "J'ai deux amours" était une véritable "scie" que personne ne parvenait plus à supporter ! A commencer par la génération montante du "baby-boom" qui envoya à l'hospice tous les chanteurs d'avant-guerre.
Sa notoriété est essentiellement venue du parfum de scandale et parce qu'elle était surtout la première noire à "se mettre à poil"sur scène, en se trémoussant sur des airs de charleston et en faisant le clown. Comme Brigitte Bardot qui dut sa célébrité au cinéma à apparaître, elle aussi, nue comme un ver, à une époque où les réalisateurs "nouvelle vague" jouait au chat et à la souris avec dame censure . Tu parles d'icônes !
Baker était bi-sexuelle, a eu pléthore d'amants, et s''est toujours comportée comme une enfant trop gâtée, avec une tendance narcissique soutenue à se prendre pour le nombril du monde : son succès lui avait fait "une grosse tête" et elle était capricieuse, dépensière et s'est créée nombre d'inimitiés !
Ne pouvant avoir d'enfants, elle avait créé une fratrie comme on élève un chenil d'animaux de races, en les hébergeant dans son château de Dordogne, symbole de sa folie des grandeurs, de sa réussite sociale et s'était "achetée une descendance... Amour filial ou pub ? Mais les voyait-elle souvent ? Qui a réellement éduqué ces gosses ? Un échec au final : séparés, ils ne se sont plus jamais revus ni même contactés ... Quand au château qu'elle et Jo Bouillon avaient achetés, la folie dépensière de la chanteuse ruina le coupe : les milandes furent saisis par les huissiers et la star déchue expulsée...
Il est encore ouvert à la visite mais n'attire plus les foules : qui se souvient encore de Joséphine Baker?
Dubitative, elle attendait dehors un miracle pour pouvoir en franchir de nouveau le porche du symbole de sa puissance de jadis. Elle redescendit les marches de l'escalier de la vie comme elle les avait montées, une à une...
Alors lorsque je vois et entend ces délires métaphysiques d'Ilana Navaro, je souris ! Un peu à la manière de ce noir qui apparaissait sur les emballages de chocolat" Banania" et qui lui est resté célèbre... Jusqu'au our où lui aussi tomba du haut de son emballage.
Arte le 24.03.2019
Créée
le 26 mars 2019
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le 26 mars 2019
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Tres bien, intéressant
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