Déjà adaptée par deux fois (Une incroyable histoire (1949) et The Boy Cried Murder (1966) ), la nouvelle de Cornell Woolrich se modernise en 1984 sous la plume de Tom Holland (Les Entrailles de l'enfer, Class 1984) dans une décennie plus que propice aux films mettant en scène des jeux vidéos. Sorti d'ailleurs en double programme avec Starfighter, le dénommé Cloak & Dagger narre les mésaventures d'un gamin plein d'imagination se retrouvant malgré lui pris en chasse par de vrais espions qui veulent mettre la main sur des codes secrets enfouis dans un jeu Atari 5200...


Intitulé en France Jouer c'est tuer et sorti de manière quasi-invisible en vidéo malgré la présence en tête d'affiche du jeune Henry E.T. Thomas, le long-métrage n'arrive malheureusement jamais à nous mettre plein la vue. Car si le pitch est plutôt bien adapté et retranscrit avec une certaine originalité les années 80, les dialogues, acting et mise en scène sont bien en deçà des attentes. Réalisé par Richard Franklyn (Psychose 2, écrit par Holland d'ailleurs), le film peine à demeurer captivant, la faute principalement à un rythme lancinant et une incapacité totale à provoquer la moindre excitation : course-poursuites mollassonnes peu aidées par une musique plan-plan, répliques mal écrites et acteurs cabotinant ou étant peu impliqués (même Henry Thomas fait le strict minimum).


Dommage que le scénario ne trouve jamais le ton juste concernant cette traque à l'enfant accompagné dans son périple par un Dabney Coleman peu impliqué et touchant son chèque mais toutefois sympathique. On aurait en effet préféré une relation plus marquante entre notre héros en culotte courte et son compagnon imaginaire, alter ego héroïque de son paternel. Oscillant constamment entre thriller sérieux et sanglant et film d'aventures pour (et avec des) gosses, Jouer c'est tuer reste les fesses entre deux chaises et le spectateur un brin ennuyé face à l'écran. Une curiosité méconnue mais dispensable.


À noter une VF tout simplement désastreuse, probablement l'une des pires qu'il vous sera donnée d'entendre.

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le 20 déc. 2019

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