Banco - Punto

Ella tombe amoureuse d'Abel qui l'entraîne dans son addiction pour les jeux, loin de sa vie tranquille et de son quotidien sans imprévu. Il est beau, vif, un charme débordant, mais ses démons le rattrapent et peu à peu ternissent sa joie de vivre. Pourtant l'amour, fusionnel, dégoulinant est là. Ella se coupe de ses proches et l'accompagne dans sa descente aux enfers, l'en extirpe car ce qui importe c'est eux et rien qu'eux, mais, les dettes d'argent sont bien là, les comptes à rendre et règlements de compte... Le pitch n'est pas révolutionnaire, peut faire penser à Hell de Lolita Pille par moments, l'amour est au centre, la réalisatrice a choisi d'entraîner le couple et ses spectateurs vers la thématique des cercles de jeux et de la fascination qu'ils suscitent, la difficulté d'en sortir définitivement, l'attrait du gain, du "je vais me refaire" de l'argent facile au péril d'une vie...
Un film formidablement porté par deux acteurs principaux de talent : Tahar Rahim qui continue de grimper et de démontrer tout son art et Stacy Martin que je n'avais encore jamais vue jouer, physique sublime, petite poupée de porcelaine tourmentée par cet amour qui lui tombe dessus et pour lequel elle luttera jusqu'au bout.
Film noir, dramatique, le bonheur dure bien peu ici malheureusement.
Film magnétique. Les tourtereaux nous emportent dans le tourbillon de leurs mésaventures malgré eux.