Perdu
On n’entrevoit le talent de la jeune réalisatrice Marie Monge que lors de quelques fulgurances, dans ce premier long-métrage inabouti et à l’intérêt limité. Les montées d’adrénaline sont...
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le 7 août 2018
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On n’entrevoit le talent de la jeune réalisatrice Marie Monge que lors de quelques fulgurances, dans ce premier long-métrage inabouti et à l’intérêt limité. Les montées d’adrénaline sont particulièrement bien rendues lors des scènes de casino, de courses-poursuites et… des coups de chaud en cuisine. Par ailleurs, elle a réuni en tête d’affiche un couple qui a tout pour faire des étincelles : le « prophète » Tahar Rahim et Stacey Martin, révélée dans le sulfureux Nymphomaniac. Malheureusement, ces deux acteurs ont bien de la peine à faire exister leurs personnages, mal servis par des dialogues poussifs et cantonnés à des figures archétypales : celles du margoulin empêtré dans sa fuite en avant et de la jeune fille sage qui se laisse entraîner par amour dans une situation dramatique insoluble.
En plaçant son histoire dans le milieu du jeu de hasard, le film évolue dans un univers archi-visité au cinéma où le bluff est souvent le moteur de l’intrigue. Dommage qu’ici tous les rebondissements s’avèrent prévisibles, mécaniques et inintéressants. Ce manque de finesse se retrouve également au-delà du traitement de l’histoire : une photographie qui abuse des contrastes bleu-oranges, une musique utilisant de la basse lors des moments oppressants et des violons lors des moments dramatiques, disparition des personnages secondaires en cours de film… Dommage car on aurait voulu aimer ce premier film proposant quelques moments pourtant prometteurs.
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le 7 août 2018
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