Intro:


Annick Blanc, une réalisatrice contemporaine, ayant remportée quelques prix sur ses courts métrages, décide de se lancer sur la réalisation de son premier long métrage « Jour de chasse ». Elle a œuvré pour ce film depuis le commencement du scénario en 2011, cette dernière fut énormément touchée par un évènement survenu dans son université relié à la toxicité masculine qu’elle voulut se libérer en écrivant son scénario sur la base de cette thématique.

Bien que ce soit un film d’auteur qui a reçu des critiques assez polarisées, tout spectateur connaissant la culture cinématographique québécoise atteste que ce long métrage est subversif pour son originalité. Mais je m’autorise d’affirmer qu’il comporte quelques aspects négatifs.


DEV:


Pour commencer, « Jour de chasse » raconte l’histoire d’une prostituée (Nina) qui fut délaissé par ses potes à la campagne. Cette dernière a eu l’obligation de se réfugier chez un groupe d’hommes qui habite un chalet et qui se sont avéré être des machos. Nina devrait alors leur faire face en adoptant une attitude solide et affirmée jusqu’à ce qu’un immigrant sans papier les rejoigne.

Premièrement, le soin apporté à la direction artistique est saisissant. On aurait quasiment dit que c’est un film produit par A24. Des cadrages serrés et riches en détails, une palette de couleurs froide évoquant la solitude, un éclairage naturel sophistiqué (pour les scènes extérieurs) et une thématique subversive. En effet, la réalisatrice a représenté des stéréotypes dans notre société tels que : la femme en tant qu’une travailleuse du sexe, l’homme en tant qu’un male alpha et le noir en tant que l’immigrant sans papiers. Des stéréotypes qu’elle va chercher à briser dans la progression narrative du film. Par exemple, lorsque Nina (la prostituée) s’est retrouvée seule entre plusieurs hommes dans un coin perdu dans une forêt. On s’est tous attendu (ainsi que le studio de production) que cette dernière va se faire violée, sachant que le film aborde le thème de la toxicité masculine. Mais non, quel coup de boule à tous et à toutes. Si on a supposé que cet évènement allât survenir est essentiellement parce qu’on se basait sur des stéréotypes. Certes, qui les a créés? Ceci est donc un fondement irrationnel et c’est ce que Annick veut qu’on se l’interroge. De plus, elle représente Nina en tant qu’une femme déterminée et forte. En effet, on a vu aucun signe de faiblesse ou de peur de sa part au chalet, et lorsqu’ elle voulut agir pour sauver Doudos (l’immigrant), elle le fait sans hésitation en déjouant le groupe de chasseur. Cette dernière, finit par échouer puisque son ami meurt, mais, elle ne lâcha jamais prise et elle décida de se venger en tuant tous les chasseurs avec elle dans un accident de voiture. Par ailleurs, Doudos est un personnage qui demeure mystérieux, Dans certains moments, on le bestialise, dans d’autres, on le représente comme étant la nature qui met au défis le groupe d’amis, et dans d’autres, on le représente comme étant la minorité de la société qui se fait dénigrer. Par exemple, lorsque le chien du chasseur meurt, ce dernier va accuser Doudos même s’il n’a aucun rapport avec ce qui vient de se passer. Sinon, d’un deuxième point de vue, cet exemple fait référence à la faiblesse du masculin qui cherche à cacher sa sensibilité en rejetant la faute sur quelqu’un ou en se créant des problèmes.


Deuxièmement, si j’ai bien pu élaborer le paragraphe précèdent, c’est essentiellement grâce à une conférence avec la réalisatrice, et à l’éclaircissement de la part de mon prof. Cependant, il faut prendre en considération que j’ai trouvé le film mal rythmé, ce qui a fait de son 1heure un 3h heures, et très métaphorique et énigmatique, ce qui a empêché la compréhension du développement narrative. L’un des éléments que je sens l’obligation d’aborder est le (héron) du tout dernier plan qui a plutôt l’air, depuis son immensité et sa silhouette, d’un Ptérodactyle. Une interprétation que je m’étais partagé avec quelques de mes amis. Je me suis dit qu’on cherchait peut-être à insinuer le fait que la toxicité masculine est archaïque, mais j’ai eu tort. En réalité, c’est un Héron. Un oiseau qu’Annick avait vu par coïncidence dans le ciel et avait décidé de l’intégrer dans son film puisqu’il représentait le symbole de la confiance et du courage pour faire référence à l’action de Nina qui cherchait à bouleverser l’ordre préétablie par « la société », encore une métaphore sur le groupe des chasseurs.


Conc:


Tout compte fait, bien que j’aie trouvé le film « Jour de chasse » mal rythmé et énigmatique, Il s’avère être un film saisissant d’un point de vue technique, mais subversif d’un point de vue thématique.


Note 6/10.


elyesch
6
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Créée

le 15 sept. 2024

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