L'homme qui avait besoin d'amour

Bof bof.

Ça aurait pu être sympa. Malheureusement, l'intrigue est trop décousue et le traitement superficiel. Que l'intrigue ne soit qu'une accumulation de petites scènes d'amour, ça pouvait passer, mais que ces scènes soient si vite expédiées, par contre, ça pose un gros problème. Certes, de cet amas de rendez-vous il en ressort un portrait intéressant mais incomplet : ce que le spectateur souhaite, c'est faire connaissance avec le personnage de manière intime, le suivre d'un peu plus près, surtout quand le titre comporte le mot 'journal'. Au finam, le film s'apparente plus à une reconstitution de faits qu'à une réelle rencontre avec ce petit bonhomme. Reste quelques scènes cocasses, une personnalité qui s'exprime parfois au travers de l'une ou l'autre scène.

La mise en scène n'est pas vilaine ; en tous cas elle correspond bien à l'écriture du film : c'est froid, distant, idéal pour relater les faits sans engager une réelle émotion. Sauf pour les quelques gros plans (un peu faciles, c'est vrai) lorsque le héros pleure : et c'est beau à regarder. Les acteurs sont d'ailleurs plutôt bons, enjoués, à fond dans leur rôle. L'acteur principal a une bonne gueule de loser. Les gonzesses sont toutes des canons de beauté italiens, c'est-à-dire avec de très belles formes et de jolis sous-vêtements ; les visages ne sont pas tous complètement gracieux mais toutes dégagent un je-ne-sais-quoi.

Bref, c'est assez décevant, on ressort du film avec l'impression que l'auteur n'a pas vraiment osé toucher à son sujet.