Un dv-movie, comme c'est... pas original ! Bon, vous me direz, on ne peut pas condamner un film sur le simple fait qu'il use d'un concept usé jusqu'à la corde, puisque certains ont réussi à se distinguer alors que l'on pensait que plus rien de bon ne pourrait en sortir (dont REC). Malheureusement ce Zombie Diaries n'est pas la perle rare qui se distinguera, bien qu'il ne soit pas complètement mauvais. L'écriture est plutôt correcte, les effets-spéciaux aussi, bien que la production soit anorexique (500.000 livres), mais c'est surtout au niveau du montage que ça pêche, le tout ne délivrant jamais l'aspect effrayant que l'on pourrait en attendre. Les zombies sont également trop mous, et les zombies autistes ça ne fait plus peur, ceux qui filent la pétoche sont ceux qui courent en hurlant vers vous, comme c'est le cas depuis 28 jours plus tard.
Les quelques tentatives d'instants de terreur tomberont à l'eau, dont notamment la séance de sprint en forêt, avec le cameraman qui filme sa tronche, nous rappelant évidemment Le Projet Blair Witch.
Bref, Zombie Diaries est un essai correct de la part de deux jeunes réalisateurs sans expérience, Michael Bartlett et Kevin Gates, qui espérons le, auront appris de leurs erreurs, et sauront combler leurs failles avec la suite prévue pour l'été 2011.
Globalement on ne s'emmerde pas trop, mais ça n'est pas non plus la fête du slip, sa progression trop molle l'handicapant. Sa morale presque trop évidente ne provoquera aucun effet de surprise, dans un monde où tout le monde est mort il faut davantage se méfier des vivants que de ceux revenus de l'enfer, chose que l'on nous ressasse depuis les premières heures de Georges Romero. Un peu foireux, mais pas pire que l'ignoble tentative de dv-movie signée par Romero, justement.
Pour conclure, les amateurs de bidoche auront quelques éviscérations sympas et autres têtes éclatées, bien que certaines soient partiellement éludées, le format choisi permettant d'excuser un amateurisme dans la façon de filmer et donc éviter de s'attarder sur les détails. Ceux qui recherchent le frisson n'auront pas de quoi en faire des cauchemars, et quant aux autres ils auront du mal à accrocher à ce petit guide du survivant en milieu zombie.
Mention spéciale pour les effets gores justement, qui bien qu'ils ne soient pas proéminents sont corrects, et ont le bon goût d'offrir du « vrai » sang lors des balles dans la tête, ce qui est bien plus appréciable que des CGI foireux.