Mention : Académique
Ce récit de la fin du XIXe siècle impose un univers atypique. La langue ancienne accroche autant que son lyrisme apporte une certaine envolée.
Les personnages, parfois proches de la caricature, accentuent le contexte historique très particuliers. Un jardinier bourru, une matriarche ultra-stricte et une femme de chambre malmenée. Léa Seydoux fait du Léa Seydoux, son habituel dédain est franchement lassant, même si ici c'est plutôt bien au service du rôle. Cette femme de chambre fait preuve d'une certaine insolence, amusante, mais bien trop peu assumée.
Au rythme effréné de la sonnette, le numéro de duettiste entre la servante et sa maitresse est d'un cynisme aussi délirant que la chanson de Juliette, « Maudite clochette »
Du reste c'est très ennuyeux. La mise en scène de Benoit Jacquot est certes maitrisée, mais souffle d'aucune étincelle. « Le journal d'une femme de chambre » est beaucoup trop académique pour lui trouver de l'intérêt. Tout semble avoir déjà était fait dans ce film.
Note : 8 / 20