Jour de Gloire de Jacques Tourneur n'est certainement pas le film le plus connu ou le plus notable du cinéaste. Il a pourtant permis à lancer les carrières de Tamara Toumanova d'une part et de Gregory Peck d'autre part. On sait que le second deviendra un acteur incontournable.
Ce film nous plonge en 41 alors que l'offensive allemande est à son paroxysme en URSS. Tourneur prend le parti de partisans qui s'attellent à défendre leur bout de terre, du mieux qu'ils peuvent. Fait original, le cinéaste nous plonge donc sur le front de l'Est, un front qui ne concerne pas véritablement les Américains mais qui va nous démontrer à quel point les Russes sont, eux aussi, de formidables patriotes et combattants.
Réalisée en 1944, le film est un ouvrage de propagande avec les avantages et les défauts inhérents au genre. Il y a ici une histoire d'amour gentillette mais peu emballante. Et puis, Peck ou Toumanova sont loin de marquer les esprits.
Il y a quand même quelques séquences qui valent le coup d'oeil comme cette pendaison qui n'est pas sans rappeler un cliché devenu célèbre et qui présentait deux jeunes personnes (un homme et une femme, partisans), pendus dans un village. La référence iconographique me semble assez flagrante. Et il y a cette séquence finale, montrant tout le patriotisme, la lutte acharnée dont on ne connait pas l'issue mais qui montre tout l'héroïsme des héros.
Le final me permet d'ailleurs d'être un peu moins dur avec le film. Pas marquant, mais pas totalement désagréable non plus, ce Jour de Gloire s'inscrit dans les œuvres propagandistes de l'époque