Ce film est bien plus qu'un simple film dramatique. C'est une œuvre cinématographique très touchante, émouvante et efficacement exemplaire. Christian Carion, réalisateur de cette production, retrace les événements qui se sont déroulés dans une zone de tranchées, près de Lille, en décembre 1914. Bien entendu ! Il s'est en passé des choses pendant la Première Guerre mondiale.
Mais dans ce long-métrage, on nous dévoile un événement dont on se demande s'il a bien eu lieu ou pas, un événement montrant que chaque soldat peut faire appel à son cœur et à son sens de l'humanisme pour célébrer la magique fête de Noël entre ennemis. Eh oui ! C'est ce qui s'est passé pendant la période Noël en 1914, dans une région du Nord de la France. Chaque soldat a posé son arme, s'est retiré de sa cachette et a côtoyé ses ennemis pour prendre du plaisir à fêter Noël avec amitié et sans le moindre affrontement. Ce genre de vision est une leçon d'histoire qui n'est pas prête d'être oubliée.
Enfin ! En ce qui me concerne après avoir vu ce film qui m'a bien surpris pour sa mise en scène frappante même si elle accumule pas mal de maladresses dans la qualité de certains plans, notamment dans les scènes mouvementées. Le début de la production montre redoutablement une violence ne signifiant qu'une chose : aucune trêve, pas de pitié, c'est soit tu survis ou tu meurs !
Les armes sont bien déployées, lles gros calibres entrainent de nombreux morts successivement et les explosions éclatent de partout. Comment peut-on croire un seul instant que les Français, les Écossais et les Allemands peuvent s'accorder en temps que soldats, simples humains pour fêter Noël avec de telles images significatives de la guerre ?
Difficile d'y croire et pourtant, c'est ce qui s'est réellement passé. Et ça ! Le réalisateur l'a bien démontré en mettant l'accent sur le fait que le cœur d'un homme passe bien plus que la fidélité d'un soldat. Les grades ne représentent plus rien, on oublie les soldats ayant perdu la vie et les états-majors peuvent très bien ignorer cette réunion symbolique. S'il y a bien des êtres qui seraient en désaccord total de cette trêve, c'est bien eux. Ces hommes qui veulent le pouvoir, écraser leurs ennemis, commander leurs soldats comme s'ils ne représentaient rien pour eux, des humains ne propageant que le mal autour d'eux.
Et pas seulement qu'aux soldats, on peut remarquer aussi la présence d'un couple de chanteurs d'opéra se voyant contraints de quitter leur pays afin que ces derniers restent ensemble par amour, en étant des prisonniers de guerre. C'est là que le film devient intéressant, on n'est plus spectateur d'un film de guerre, on devient spectateur d'une œuvre qui renverse tous les codes d'un film de guerre en voyant ce que les soldats font après l'heureux événement. Plus de balles, plus d'explosions, plus personne ne veut se battre. Tous les soldats et supérieurs n’exécutent plus les ordres envoyés par leurs états-majors.
Tout le monde veut protéger tout le monde. Si ce genre d’événement n'est pas enseigné lors des cours d'histoire des collégiens ou ceux des lycéens, ça peut se comprendre puisque les états-majors seraient couverts de honte. Mais Christian Carion a su le représenter en toute intelligence en se concentrant principalement sur le contexte humain, plutôt que celui de la guerre.
Ce dernier nous fait réfléchir en mettant en valeur ce qui fait la beauté de ce film avec des plans nous touchant au cœur. C'est ce que je retiens le plus de cette production tout à fait unique dans son genre. C'est un film qui livre un message moralement fort avec un casting assez convaincant dans l'ensemble. 7/10
Joyeux Noël, Frohe Weihnachten, Merry Christmas