Un film de "qualité française" presque par antonomase, "Julie la Rousse", nécessite, de la part du spectateur, une bonne dose de patience pour résister à l'ennui profond qui le gagne immanquablement.
L'histoire consiste en une sorte de transmission d'un amour à travers les générations : père et fils, incarnés par Daniel Gelin, tombent amoureux de la mère et de la fille, incarnées par Pascale Petit, à trente ans de distance.
Ce genre d'histoire peut intéresser éventuellement dans une ébauche de synopsis. Pour le passage à l'écran, il faut une certaine force d'imagination et de dynamisme afin que l'ensemble ne sombre pas dans un brouet.
Ce n'est pas chose faite malheureusement dans cette bluette.
Gelin commence à se faire un peu trop vieux pour jouer les jeunes premiers. Il ne semble pas croire à son rôle une seconde. La réalisation est plus que poussive. On a du mal de surcroît à éprouver le moindre intérêt pour ce mécanisme d'idylle vu et revu: une hostilité exagérée qui finit en amour. Aucun stéréotype ne nous est épargné.