Il n'y a qu'une bonne raison pour voir ce film : la prestation de André Dussolier ! A 75 ans, l'acteur nous fait une prestation somptueuse, rageuse, méchante, et donne à son rôle une consistance exceptionnelle : "je vais le détruire"... (le responsable de l'enlèvement se sa fille qui ne demande pas de rançon !) On serait à ce moment devant lui qu'on aurait la trouille...
Rapt pas très convaincant du reste !
Du même âge, Jean-François Balmer l'aide beaucoup à façonner un duo convaincant et rehausse lui-aussi la platitude la mise en scène....
Le réalisateur, Lilienfield, connaît ses classiques : "c'est avec les vieux pots qu'on, fait les meilleures soupes"...
Mais pour le reste du casting, on n'a pas frisé la méningite cérébro-spinale... Copinage ?
Bruno Todeschini est usé par ses innombrables rôles sans relief et on ne le croit pas...
Marisa Berenson est pénible à subir et ne convainc pas non plus... On se demande aussi pourquoi ce choix pochette surprise de Manue Fleymoux ? Elle joue si mal que j'eus payé pour que ses ravisseurs la gardent . De plus côté diction, il faudrait parfois sous-titrer les plans où elle parle. Elle n'est du reste pas la seule à avoir ce défaut de ne plus se soucier de la diction.
Le scénario est aussi du réalisateur (deux plumitifs pour un résultat aussi décevant , tout ça pour ça ?)
Et ce n'est pas ce genre de récit battu et rebattu qui va vous river à votre fauteuil, car c'est longuet et aussi passionnant à regarder qu'un train quand vous poireautez en voiture devant le passage à niveau fermé...
On croirait presque à une pièce de théâtre et on se dit que le réalisateur doit sûrement préférer la vie pépère des studios aux risques et coûts des extérieurs. ?
Ca se démarque quand même des navets habituels à grande série des "meurtres à...." qui sont le cauchemar des téléspectateurs du service dit public et qui sont un copier/ coller d'un épisode sur l'autre. Et qui pourrissent les efforts des comités de tourisme en France car je ne connais pas de stations balnéaires qui aient échappé à la prolifération de crimes dans notre belle France.
Ne vous fiez pas au titre racoleur, le bain, c'est un bain de pieds : c'est aussi érotique que les BD de Bécassine du temps jadis...
Mais là où la baignoire de Juliette nécessite l'intervention d'urgence d'un plombier, c'est qu'on se demande si le film intra-muros n'est pas qu'une entourloupe destinée à nous faire ingurgiter de force une musique d'enterrement, ou constituer une promo pour l'orchestre à cordes pénible qui nous pourrit la vie tout au long de ce film.
Non seulement ça grince au point qu'on doit jouer sur la touche mute de la télécommande pour ne pas enquiquiner les voisins qui n'aiment pas davantage les instruments à cordes que vous, mais la sinistre musique d'obsèques n'a rien, mais alors rien du tout à voir avec l'action du film... enfin pour le peu qui en a...
Cette inadéquation absurde pourrit le film et on pense regarder une histoire, on voit une scène de théâtre,(enfin presque) mais en fait on se réveille dans une église.
Consternant, rédhibitoire, et révoltant car ça écrase certains dialogues et crée une ambiance mortuaire bien superfétatoire et détruisant, concurrençant le jeu des acteurs.
André, Jean-François, sans vous ma note eut été bien plus revancharde...
Arte le 20.05.2027