Rémo Forlani réalise une comédie féministe sans prétention ni virulence en dépit que son propos satirique n'élude rien de la condition de la femme des années 70.
Juliette est rédactrice dans une revue féminine, presse du coeur futile, et l'autre Juliette est une modeste vendeuse de Prisunic que la première a désignée lauréate d'un concours élisant la française typique. Elles se lient d'amitié et se rebellent contre une société conformiste cultivant la docilité et la frivolité supposées des femmes.
Avec légèreté et ironie, le réalisateur dénonce le machisme social autant que les préjugés et les clichés qui maintiennent, selon lui, les femmes dans un rôle subalterne. Malgré les sentiments amoureux qu'elles éprouvent, les deux Juliette se conduisent désormais en décideuses, en femmes émancipées et libres, rejetant non pas les hommes mais les emplois où elles sont contraintes.
Malheureusement, la comédie souffre d'une mise en scène inélégante et très sommaire, d'un montage malhabile, des lacunes à cause desquelles le propos et les interprètes supportent un pénible et agaçant désordre.