Difficile de savoir comment commencer la critique d’un film de l’envergure de Jurassic Park, film culte du génie du Septième Art. Tout le monde ici a probablement déjà vu le long métrage (du moins j’espère) et certains d’entre vous l’ont probablement vu en salle. Et pour fêter le vingtième anniversaire de ce chef d’oeuvre, Universal décide de le sortir en 3D, le tout supervisé par Spielberg himself. L’événement semble moindre que pour Titanic et son travail … titanesque. Le résultat est-il cependant à la hauteur ?
Force est de constaté que 20 ans plus tard, rien, absolument rien n’a vieilli au Parc (à part peut-être les coupes de cheveux) et que ce film est toujours universel et transgénérationnel. Mais reprenons dès le début. Le film s’ouvre à Isla Nublar, une île au large du Costa Rica. Des ouvriers semblent essayer de faire sortir un énorme animal d’une cage, quand l’un d’eux se fait dévorer. L’ambiance est un place, et un sentiment d’insécurité va alors planer pendant plus de deux heures. John Hammond, riche homme d’affaire, décide d’ouvrir un parc d’attraction remplis de dinosaures. Rien que ça. Et pour faire approuver son parc le plus rapidement possible, il fait appel à deux paléontologues de renom : Alan Grant et Ellie Satler ainsi qu’un avocat et le mathématicien Ian Malcolm. Tout devait bien se passer, sans compter Nedry, informaticien cupide,cherchant à revendre les embryons de dinosaures à un plus offrant. Crétin fini, il va finir par court-circuiter le parc entier. L’équipe va donc se retrouver piégée à la merci d’un T-Rex et de vélociraptors.
Vous connaissez la suite. Mélangeant avec brio horreur, thriller, action et amour, c’est deux heures d’émotions pures, du plus positif (cet émerveillement commun à la découverte du tricératops ou des diplodocus) au plus négatif (la montée d’adrénaline pendant la course poursuite avec le tyrannosaure ou la peur avec cette fameuse scène des vélociraptors dans la cuisine). Car Steven Spielberg semble aussi passionné par le sujet que nous et nous plonge au coeur même de l’univers, comme il sait si bien le faire, surtout grâce à une identification très forte aux personnages : des personnages ordinaires à qui il arrive une situation extraordinaire. Ils réagissent comme nous l’aurions fait, proximité s’installant aussi grâce à l’écriture de ces-dits personnages et de la construction du film en crescendo. Doit-on rappeler que Spielberg, surdoué, a une réalisation absolument impeccable dont certains plans resteront cultes, souvent repris et jamais égalés (et sans vous dire lesquels, je suis sûr que vous en avez en tête, tout comme les citations). La 3D ne pouvait donc qu’accentuer ça non ?
On se souvient de Titanic, et de comment la 3D nous plongeait dans l’intimité des personnages. Ici, clairement, si le relief est très très propre, il ne va pas révolutionner le genre. Très présent, il n’est pourtant pas remarquable. S’il n’ajoute pas de proximité, il ajoute en revanche un sentiment de danger assez impressionnant notamment sur les scènes les plus cultes, où les scènes de plan large (l’arrivée sur Isla Nublar en hélicoptère est hallucinante). Le reste n’est pas mauvais comme avait pu l’être Star Wars, on n’y fait simplement pas attention. En revanche, le nouveau master 4K du film est éblouissant. La qualité de l’image est simplement à se décrocher la mâchoire et vous pouvez déjà jeter vos blu-rays à la poubelle. Florilège de couleurs, le film aurait pu sortir cette année. Et les effets spéciaux n’ont pas pris une ride.
20 ans et toutes ses dents. Si la 3D de Jurassic Park n’atteint pas l’excellente de la conversion du film de James Cameron, on ne va pas bouder notre plaisir de revoir ce masterpiece sur grand écran dans une qualité éblouissante. Vingt ans plus tard, tout est toujours aussi parfait. C’est ça un film culte non ?
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