Féérie du chaos
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le 12 janv. 2018
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En 1993, sort au cinéma un film qui va révolutionner l’utilisation du numérique et le démocratiser à Hollywood. Son nom : Jurassic Park.
Au début des années 90, Universal demande à Steven Spielberg de réalisé Jurassic Park, il accepte à une condition, qu’il pourras ensuite réalisé La Liste de Schindler. Que le studio financera. Eh oui ! Jurassic Park est une commande. Comme vous le verrais, Spielberg s’implique pleinement dans ce film. Il va préparer des centaines de storyboards pour découper le montage et les plans.
Le scénario est très bon, il reprend les grandes lignes du roman : les fouilles de Alan Grant et Ellie Sattler, La visite du parc, le T-rex et les vélociraptors qui s’échappent, la mort de Nedry, rétablir le courant, retrouver Grant et les enfants, ect. Les différences se comptent sur les doigts du main : Tim est plus jeune que dans le roman et deviens le frère cadet. Sa soeur Alex devient l’aîné, il n’y a pas les scènes d’introduction (sauf le fameux « Geoffrey ouvre la porte ») comme celle où une fille se fait mordre par un dinosaure (une scène reprit dans Le Monde Perdu : Jurassic Park, le deuxième épisode de la saga.)
Les personnages sont bien développé :
Contrairement au roman, Grant déteste les enfants. Au contact de Tim et d’Alex il changera d’avis. Grant est réfléchis et est un paléontologue, ses connaissances seront importantes pour nous en apprendre plus sur le comportement et l’intelligence de ses reptiles. Sam Neil est très bon.
Ellie Sattler est la partenaire de Grant, botaniste de métier, elle aide un médecin pour découvrir les symptômes d’un dinosaure. Laura Derne est excellente.
Ian Malcolm est très blagueur et obsédé par sa théorie du chaos, il fait la leçon à Hammond. Jeff Goldblum est crédible et parfait dans le rôle.
John Hammond est un entrepreneur visionnaire émerveillé par les dinosaures. Il dégage plus de sympathie que dans le livre. Déjà, il s’inquiète pour le sort de ses petits enfants et est bienveillant avec son personnelle et ses invités. Richard Attenborough est parfait ! On peut également remarquer les similitudes entre Hammond et Spielberg. Tout deux divertissent les gens, sont émerveillés par leur création et on se le cachent pas, ont beaucoup d’argents et investissent énormément.
Tim et Alex sont attachant. Tim aime les dinosaures et crée une relation particulière avec Grant qui devient un père de substitution pour l’enfant. Il l’aide à monter les branches d’un arbre, ou les fils d’un courant électrique, malgré le vertige du gosse. Et il le protège. Joseph Mazzelo est excellent pour son âge.
Alex à peur des dinosaures et elle est hystérique mais reste réfléchis parfois, notamment la scène dans la cuisine où elle mène en bateau les vélociraptors. Ariana Richards est excellente, particulièrement ses cris qui ne feront pas rougir Fay Wray, la Anne Darrow du King Kong de 1933, qui était d’ailleurs venu sur le tournage en 1992.
Nedry est un gros geek insupportable et idiot. Le sort qui lui est réservé est particulièrement cruel mais plaisant pour le spectateur.Wayne Knight est crédible.
Les autres acteurs se débrouillent bien : Bob Peck (Robert Muldoon), Martin Ferrero ( Donald Gennaro), Samuel L. Jackson (Ray Arnold) et B.D. Wong (Dr. Henry Wu).
La réalisation de Steven Spielberg est parfaite, comme le montage ! Le timing est millimétré. Les plans sont à hauteurs d’hommes et d’enfants. Notamment, la scène culte où Grant découvre pour la première fois les dinosaures. Les scènes avec le T-rex en pleine nuit ont une ambiance déstabilisante et terrifiante très bien géré. Ce sont mes scènes préférés du film avec la découverte des dinosaures et le verre d’eau qui tremble pour nous prévenir de l’arrivée du T-Rex.
La composition de John Williams est remarquable et puissante. Chaque note renforce les passages du film : L’émerveillement, l’arrivée sur l’île, les scènes de dangers. Une BO culte du compositeur attitré de Spielberg. Mes pistes préférés : Opening Titles, Theme from Jurassic Park, Journey to the Island, Welcome to Jurassic Park,End Credits.
Les décors sont très réussi et crédible. Les bruitages sont puissant et marquant, particulièrement ceux qui font l’identité du T-rex. Les effets spéciaux sont révolutionnaire et comme je le dit au début de cette critique, ils imposeront les images de synthèse dans les films hollywoodiens à gros budget. La texture des dinosaures sont parfaite ont y croirait presque, leurs incrustations dans l’image est très réussi. Le mélange entre les animatroniques et les images de synthèse se complètent parfaitement.
La séquence en animation avec Mr. ADN est très réussi. Elle nous explique comment les dinosaures ont pu « revenir » sur la terre avec la génétique et un ambre avec un moustique à l’intérieur.
Les thèmes sont similaires au roman : Les parcs à thèmes, la génétique, la biotechnologie, la théorie du chaos et le contrôle de la nature. Ils m’ont fait beaucoup réfléchir, sur la condition des animaux et leur traitement avec la nature. Et également sur les conséquences néfastes de la science.
J’avoue que je n’aimais pas beaucoup ce film étant plus jeune. J’avais largement moins d’émerveillement que dans Hook. Finalement, j’ai appris à le comprendre et la maturité que j’ai à fait toute la différence. Hier, j’ai pris une énorme claque dans la gueule. Un scénario intelligent et passionnant. Un divertissement exemplaire avec des effets spéciaux révolutionnaires. Steven Spielberg à réalisé un chef-d’œuvre !
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Créée
le 15 juin 2018
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