Féérie du chaos
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CONSEQUENCES NEFASTES
Avec du recul je sais très bien ce que symbolise Jurassic Park : il a définitivement mis Hollywood dans l’ère du blockbuster, ce que je regrette profondément étant donné la médiocre qualité à tous les niveaux de ses descendants :
Au niveau scénaristique. La contre-culture des années 70 n’est plus. La liberté de ton des réalisateurs est mise de côté au profit de films à la structure homogène et destinés à un public adolescent. On sait à l’avance que quoi qu’il arrive cela va bien se terminer.
Au niveau visuel, avec la part de plus en plus importante prise par les effets numériques, allant même aujourd’hui jusqu’à remplacer les acteurs (dans Les Gardiens de la galaxie, deux des personnages principaux sont un rongeur et un tronc d’arbre !). Les effets traditionnels des Dents de la mer ou d’Alien par exemple me manquent cruellement. Le but du cinéma est de nous faire un peu oublier que l’on regarde une fiction finalement. Avec le numérique je n’oublie malheureusement jamais.
AMOUR SUBJECTIF
Alors pourquoi j’aime donc tant Jurassic Park ?
1/ C’est un film qui a marqué mon enfance. Le cinéma n’est jamais aussi magique qu’avec des yeux d’enfant, d’autant plus quand un film arrive à concrétiser un rêve de gosse à savoir un zoo à dinosaure !
2/ C’est un film qui regorge de qualités :
https://lafaquinade.files.wordpress.com/2015/06/trex-en-animatronique.jpg
http://img2.wikia.nocookie.net/__cb20130528171123/jurassicpark/images/3/36/Tyrannosaurus_Rex_Escapes.jpg
https://i.ytimg.com/vi/ghKy8FRhs28/maxresdefault.jpg
https://i.ytimg.com/vi/xRrkRyWxQSA/maxresdefault.jpg
3/ C’est un film de Spielberg. Il est un peu comme mon deuxième père finalement ! J’ai grandi avec E.T., Indiana Jones, Les Dents de la mer. On reproche injustement à Spielberg d’avoir été un des artisans de la fin du Nouvel Hollywood. Or personnellement, je trouve ses films des années 70 de la même fibre que ceux des Coppola, Friedkin et consort (Duel, Sugarland Express, Les Dents de la mer et Rencontres du troisième type). Il a également connu comme la plupart un flop à la fin des années 70 (1941). Mais contrairement à ses homologues, il n’a jamais coulé, ni perdu d’importance, ni connu de traversées du désert. Il a réussi à revenir au premier plan dès le début des années 80 et n’a jamais lâché depuis (regardez sa filmographie, ça fout le vertige !). Il a réussi à prendre le pli, à s’adapter aux changements de fonctionnement d’Hollywood. Ce qui fait qu’il est l’un des seuls réalisateurs à faire ce qu’il souhaite quand il le souhaite (c’est ça l’âme du Nouvel Hollywood), le tout avec des budgets plus que confortables. En se conformant au système au début des années 80, il a réussi à se créer une indépendance. La phrase du film Gladiator convient parfaitement à Spielberg :
"Gagne la foule et tu gagneras ta liberté".
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Créée
le 5 janv. 2016
Critique lue 333 fois
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