Simulacre Park.
Hammond avait la foi, les moyens, quelques lois intimes qu'il faisait rejaillir sur son parc, protégeant ses créatures plus encore que son propre fils, et même si tout déraillait, il avait fait de...
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le 29 sept. 2013
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Je ne vais pas revenir ici sur les nombreux problèmes de production du troisième opus de ma saga préférée (multiples réécritures, date de sortie non repoussée, diverses pressions d'Universal et de Kathleen Kennedy, acteurs mécontents...) qui ont rendu Jurassic Park III un ton en dessous des films précédents (mais toujours supérieurs aux suivants !).
D'abord le scénario est très simple, trop linéaire, pour ne pas dire faiblard. Il n'apporte quasiment rien à la mythologie de la franchise. Il n'est qu’un prétexte au retour sur Isla Sorna : c'est simpliste, incohérent (un gosse qui survit 8 semaines dans un environnement aussi néfaste) et use trop de ficelles américanisées. On se fout des histoires familiales de la famille Kirby ("j'aime la pêche"). Au contraire, on aurait voulu un aspect plus dramatique, voir horrifique. Et je ne parle pas de cette fin précipitée que même Sam Neill regrette.
Cependant, j’ai un plaisir coupable à regarder le long-métrage. Il représente une partie de mon adolescence et rien que pour ça, je me montre indulgent. Comme je suis « JPfan », j'ai un gros pincement au cœur quand je revois les dinosaures. Le retour attendu de Sam Neill est un atout indéniable : il ajoute son poil de cynisme à son personnage, caractéristique de sa personnalité. Les animaux sont encore plus impressionnants aux cœurs des scènes d'action bien conduites notamment lors du crash de l'avion ou de la volière, une scène intense et mémorable. C’est d’ailleurs ce qui sauve le film : Joe Johnston maîtrise la mise en scène. On salue le retour majeur du thème original (qui manquait un peu au second épisode), une scène rapide mais merveilleuse avec les Brachiosaures, une variété de dinosaures réalistes évitant la lassitude (dont le superbe Spinosaure) et des paysages et des décors toujours fabuleux.
Si Jurassic Park III montre de sérieuses lacunes scénaristiques, la réalisation de Joe Johnston sauve les meubles pour maintenir en haleine les spectateurs lambdas et éviter le désastre. Pour ce qui est des fans, ceux qui étaient enfants observeront le film de manière nostalgique - tout en étant conscient de ses défauts - tandis que ceux qui étaient à l'époque déjà adulte ne l'aimeront probablement pas.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vu au cinéma (> 2012), Les films qui ont forgé mon éducation, Vu au cinéma (< 2012 - non exhaustif), Les films dont on aimerait voir une suite et Les films qui sont des plaisirs coupables
Créée
le 28 avr. 2023
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