Faire un film sur des dinos c'est la promesse de toucher un large public, de tous âges. On ne tue pas une telle poule aux oeufs d'or
Aussi on termine de manière à réveiller des fantasmes de tous les gnomes petits et grands qui kiffent les dinos pour que l’attente du prochain volet soit maximal. Vous en rêviez? Ils vont peut-être le faire
Ceci mis à part il n'y a pas grand-chose pour sauver le soldat Jurassic(k) World:
On recycle des scènes des anciens films pour faire des clins d’œil. On garde Malcolm pour le faire parler devant une commission. Le vieux sage
Le raptor se paie la scène pseudo-iconique naguère dévolue au T-Rex quand ce dernier se limite à poutrer quelques trucs en passant. Changement d'époque
On fait passer beaucoup de personnages pour des buses: de l'analyste qui parle pour rien au chasseur-collectionneur qui tient un peu du balai à certains moments en passant par les stéréotypes habituels ou le gars qui attend gentiment de se faire piétiner par des dinos. Madame est servie
Il faut une gamine bien sûr. Maisie. Cette enfant qui manque au couple Claire-Owen. Alors on va bien insister dessus quitte à leur faire tenir des propos parfois curieux. Nécessité fait loi. Et puis pour faire une belle scène de cinéma on va faire en sorte que Maisie se fasse poursuivre par un dino. Qu'elle se réfugie dans sa chambre et se cache sous ses draps. Même pas sous son lit. Normal
On se repose sur un scénario avec de grosses ficelles et une insistance bornée sur le thème de la génétique et ses dangers. Comme ça les bacheliers ont leur amorce toute prête si le sujet de philo porte sur Science sans conscience ou La cupidité est-elle sans limite?
Le spectateur reste sur une question: Star Wars, Jurassic Park... les franchises ne sont-elles pas devenues ces dinosaures que l'on vend au plus offrant pour que ça rapporte un max?
Vous avez quatre heures