Belle leçon de morale d’un Eastwood qui analyse encore subtilement en profondeur les bases de la société américaine sans utiliser un ton trop moralisateur.
La mise en scène n’est pas fantastique mais elle est juste, comme le jeu des acteurs très bien castés pour les rôles principaux.
Le choix du chiffre deux pour le juré peut s’apparenter à la présence d’une seconde chance pour tout être humain, thème prépondérant du film. Cependant même si une personne est jugée mauvaise par la société, la personne repentie ne doit pas être préjugée coupable pour ses actes antérieurs et la justice se doit de condamner même une personne lamba jugée bonne aux yeux de la société. Tout ceci est résumé par un magnifique dernier plan bien amené.
En ces temps où les réseaux sociaux ont tendance à faire oublier la présomption d’innocence, l’enquête et la justice (bien que souvent biaisée par des intérêts divergents des jurés, des procureurs et des avocats…) ce film, qui plonge dans les rouages de la justice comme avait pu le faire avant lui Anatomie d’une chute, nous rappelle que la justice est avant tout une affaire de preuves et des professionnalisme plutôt que d’opinions personnelles.