Avec Jurée N°2, Clint Eastwood nous plonge dans un dilemme moral aussi captivant que déchirant. Le film suit Justin Kemp (Nicholas Hoult), juré d’un procès pour meurtre, qui découvre qu’il est peut-être lui-même responsable du crime qu’il est chargé de juger. Une intrigue audacieuse qui mêle suspense et introspection, portée par une mise en scène à la fois sobre et percutante.
Eastwood, à 93 ans, reste fidèle à son style dépouillé mais incisif. Ici, pas de surenchère ni d’artifices inutiles : la tension repose sur les regards, les silences et le poids des choix des personnages. Nicholas Hoult livre une performance tout en retenue, tandis que Toni Collette, en procureure acharnée, offre une intensité brute qui contrebalance la culpabilité latente de Justin.
Le film brille aussi par son exploration du système judiciaire, non pas sous l’angle du sensationnalisme, mais avec une authenticité rare. Chaque délibération du jury devient une bataille morale, un reflet de la complexité humaine. Pourtant, certains arcs narratifs, notamment celui de Harold (J.K. Simmons), auraient mérité davantage de profondeur pour renforcer encore l’impact des enjeux.
Si Jurée N°2 n’est pas exempt de légers défauts, comme des répétitions visuelles ou des dialogues un peu appuyés, il s’impose comme un drame poignant et réfléchi. Eastwood clôt-il sa carrière avec ce film ? Peut-être. Mais s’il s’agit de son dernier cri de réalisateur, il restera gravé comme un plaidoyer pour la vérité et la nuance.
Pour une critique plus détaillée de Jurée N°2 et une analyse approfondie des subtilités du film, rendez-vous sur mon blog: https://bouiillondeculture.home.blog/2024/12/09/juree-n2-le-baroud-dhonneur-dun-clint-eastwood-toujours-en-quete-de-verite/