Ce film propose un angle complètement différent de l'apocalypse et de la fin imminente, s'il est au début plus comique qu'autre chose, il en deviendra très vite touchant et proposera la thématique du rapport père-fils comme celle de l'amour soudain qui peut effacer tout le passé. Il montrera qu'il est parfois plus aisé pour quelqu'un de rester dans la médiocrité mais que cela ne permettra pas d'avancer, juste de stagner, mais que se vautrer dans la luxure n'est pas la solution non plus pour autant si l'on désire évoluer. Malgré cette idée de luxure et l'humour du début, le film ne tombe pas dans une dimension qui pourrait être dite "sale" et reste très humain. Il s'agit là vraiment d'une aventure humaine avant tout qui redonne le sourire tout autant que les larmes. La VF est d'ailleurs plutôt plaisante.
Le film présente cependant quelques défauts. Les personnages ne sont pas tous nuancés et ne sont souvent qu'extrême dans leur façon d'être, une sorte de caricature d'eux même. Cela peut être également prit comme une qualité du film si l'on prend en considération la situation qui devrait rendre fou tout le monde. La routine individuelle disparait mais la routine du pays reste, en effet le fait que les bulletins d'informations demeurent jusqu'à la fin tout comme la femme de ménage contraste bien avec l'abandon des standards éthiques de la population. Un autre défaut est dans la rapidité à traiter certains passages. Le film ne devant pas s'éterniser passe vite sur certaines choses qui pourraient être symboliquement importantes, comme la maison que connait si bien le protagoniste.
En conclusion, je dirais que ce film n'est objectivement que bien trop loin de la perfection, mais son humanité extrême en fait un film qui touche au niveau du sensible avant tout, tout comme le sourire de Keira Knightley ou le jeu d'acteur de maladresse relationnelle de Steve Carell.