Après la vague de films catastrophe due à une hypothétique fin du monde en 2012, voilà que la comédie US se met à son tour à l'apocalypse. Rien que cette année, entre le prochain délire d'Edgar Wright et le film de potes de la bande à Seth Rogen, on est servit ! "Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare" a donc le mérite d'arriver avant le grand rush.
Vendue à tort comme une comédie délirante, le premier film de Lorene Scarafia, scénariste du sympathique "Une nuit à New-York", joue d'avantage la carte du spleen et de la mélancolie ambiante que du gag à tout prix, la fin du monde n'étant qu'un prétexte pour dérouler devant nos yeux un road-movie lambda où le sempiternel dépressif va croiser la route de la folle dingo super craquante habituelle.
Si l'on excepte quelques jolis moments fort touchants et l'interprétation impeccable d'un Steve Carrel à qui la sobriété va définitivement très bien, il n'y a pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent, l'ensemble manquant singulièrement de folie et l'histoire d'amour attendue n'arrivant que trop tardivement dans le récit pour que l'on se sente concerné par les débordements soudains d'affection qui touchent le couple vedette.
C'est vraiment dommage, Lorene Scafaria avait réussi le tour de force de me rendre Keira Knightley supportable pendant près de deux heures.