Tous les films précédents de J-C auraient du porter la mention "Vandammophobes, s'abstenir". Pas celui-là. Déjà, l'ambiance morose-flic désabusé atteint au moins celle de "Copland" (avec Stallone, Liotta, Keitel pour les incultes). Ensuite, les fusillades sont plus réalistes que dans la plupart des séries B du genre, ça change de Seagal et ses one shots à répétition. Le fait que ce film ne soit jamais sorti en salle ne doit pas vous repousser, quand on voit les daubes d'action qui sortent au ciné régulièrement on se dit que "Jusqu'à la mort" y aurait eu sa place sans faire péter le champomy mais sans rougir non plus. Un J-C métamorphosé passé de la coke à l'héro nous pond une performance étonnamment convaincante dans le rôle d'un flic cynique parfois hanté par quelques remords de vertu, façon Keitel dans "Bad lieutenant". Le scénario très bordélique et même carrément en roue libre (limite improvisé...) par moment pose les limites de cette sympathique série B, cela-dit le gros temps mort traversé vers les 2/3 du film renforce le punch de la vengeance finale et offre un parrallèle plutôt sympa avec la renaissance du héros. En somme, un Vandamme à voir absolument pour les fans du J-C, un bon petit film d'action assez réaliste pour ceux qui passent un samedi soir pluvieux sans gonzesse (dans ce cas, accompagnez le avec une bouteille de Jack Daniels et une provision suffisante de cigarettes).