Vu hier sur Mubi ce film que j'avais méprisé à l'époque parce que ma copine qui avait beaucoup de succès jouait dedans et moi pas ( paix à son âme tourmentée car ses derniers moments furent difficiles, sorry Solveig la jalousie est un défaut pourri ) Alors passé les premiers instants de suspens voire d'ennui mon corps glisse et se laisse porter par ce troublant voyage intercontinental. Ce qui se trame en filigrane c'est la fin du monde, le passage à l'an 2000 où les choses sont deja tres high tech et l'humain dépendant de cette technologie. Mais quoi meme si on n'a pas encore de visiophone dans les rues ( ce qui est drôle c'est que le portable n'existe pas vraiment ) la puissance de l'analyse est juste. Monde égocentrique à la recherche d'une prise electrique pour charger la batterie de son gadget électronique, là ce sont les rêves qu'on cherche à maîtriser aujourd'hui ce sont les rêves qu'on n'ose même plus faire ! Alors oui j'adhère subjuguée par cette poésie permanente, originale et tendre, cette humanité qui se cherche dans l'ancienne machine à écrire ( deja vu oui mais là avec sensibilité ) évidemment l'image belle ã couper le souffle y est pour quelque chose aussi, ces références cinématographiques a Ozu et j'ai l'impression quand même Alfred ! Wenders est décidément un homme généreux et bourre de talent ! Merci mister W et ã toi Solveig de lui avoir inspiré cette belle fable ;)