Le dialogue est un meuble, la seule chose qui compte est le regard, la proximité.
Lors d'une discussion avec autrui, les plus beaux moments et ceux qui passent le plus lentement sont les moments de silence. Lors du dialogue, le temps passe et l'on ne s'en rappelle plus.
Le souvenir repose dans l'instant de motus.
L'aveu ne se dit jamais, il est compris, compris de tous par la simple force d'un sentiment. Un sentiment de mépris dans une voiture, un sentiment de gêne dans une cuisine, un sentiment d'amour dans une cabane, un sentiment de désespoir sur un seuil de porte.
Et lorsque le sentiment part, il meurt.