Dommage pour le changement de titre et d'affiche dans la version française, qui par contre se rapprochent beaucoup plus à l'esprit du film dans la version originale..
(Au fait je ne comprends pas pourquoi les comédies "sentimentales" italiennes, même si elles ne sont pas toujours forcément débiles comme dans ce cas, doivent souvent mériter une affiche qui fait penser au truc bidon...super colorées, visages stéréotypés .. bon, peut être je comprends pourquoi..).
Mais, à part la polémique nationaliste, ce film choral est un "fresque" assez sincère, drôle et amer en même temps, de la vie d'un petit groupe de potes trentenaires, entre angoisse de stabilité, envie et peur de jeter tout en l'air et de se construire une nouvelle vie, presque une nouvelle identité avant qu'il soit trop tard, loin de la routine et de ce que tout le monde s'attend. Envie et peur de s'en ficher des conventions sociales de la vie de tous les jours, du quotidien où l'image de nous qu'on passe aux autres et notre réputation sont souvent différentes de ce qu'on ressent, de ce qu'on veut vraiment... ou pas?
La fin du film, dans sa relative remise dans l'ordre, semble plutôt pencher pour une sorte de « compromis existentiel ».
Dommage aussi, quand même, pour le jeu un peu "caricaturale" des personnages à certains moments (Giovanna Mezzogiorno surtout, la femme de Carlo le protagoniste, dont les cries sont effectivement un peu forcés), pour ça aussi je mets un 7...mais en générale on se régale, en suivant avec passion les histoires des différents personnages.
Une douce mélancolie se dégage de « L'ultimo bacio », la chanson de l'autrice sicilienne Carmen Consoli, mélodie principale de la bande sonore.