Avec un peu de retard sur la concurrence DC sort enfin son film d'équipe dans la quasi banalité. En même temps la moitié de la team était déjà présente lors du précédent versus foireux entre Batman et Superman. Les nouveaux venus ne sont pas aussi iconiques que les deux anciens en capes et collants mais ils ont déjà plus de gueule que certains Avengers ou X-men de seconde zone aux pouvoirs ridicules toujours casés dans l'équipe des héros. Leurs films en solo sont d'ailleurs programmées pour la suite comme l'avait été Wonder Woman.
L'intro est assez longue parce qu'elle doit présenter chaque membre de l'équipe un par un tout en posant l'intrigue. Inutile de préciser qu'il s'agit d'un énième super vilain qui veut détruire le monde. Ce dernier est assez balèze pour pouvoir se mesurer à toute l'équipe même si ses compétences et son style de combat sont trop limités pour produire du beau spectacle. La séquence sur l'île des amazones est la seule qui est prenante et assez bien menée mais de la part de Snyder je m'attendais à mieux dans ce registre.
Ce dernier a voulu donné une ambiance de circonstance avec une photographie sombre voire apocalyptique. J'ai toujours du mal par contre avec cette différence esthétique obligée entre chaque univers des personnages, le Gotham noir de Batman ou l'île "dorée" des amazones sont les plus réussis mais tout ça réuni ça fait un peu trop patchwork.
Cette absence d'unité visuelle fait écho au manque d'esprit d'équipe que l'on ressent dans cette aventure. L'alchimie de groupe n'est pas des plus palpables et même les dialogues ou les blagues tombent un peu à plat, la comparaison avec Marvel et la gouaille d'un Iron man par exemple souligne la pauvreté dans l'écriture.
Tout ça participe au manque de souffle de l'intrigue, et les poses héroïques que prennent régulièrement les personnages n'y changent rien. Ils roulent tous en Mercedes d'ailleurs comme s'ils avaient une promotion de groupe à la concession, enfin bon y a eu pire en placement de produits.
J'en arrive au gros point noir du film, autrement dit le deus ex machina qui fait revenir un personnage sur scène. A partir de là c'est fini, tous les rapports de force sont ruinés et l'intrigue devient encore plus vaine. On a même le droit aux inévitables sous intrigues téléphonées et maladroites qui vont avec.