Pucelles décérébrées avec un appareil ou des dents de lait, bonjour. Je vous présente un gamin qui chante pas trop mal (dans le genre « j'ai la voix d'une petite fille et mon producteur, qui lui-même est un des meilleurs chanteurs hip-hop, me permet d'utiliser à foison son plug-in Autotune afin que mes giclées de mue ne s'entendent pas trop sur mon CD ») , multi-instrumentiste doué (guitare, piano, batterie, trompette - de la mort -), mais moulé par une société commerciale qui le travestit en petite pute à hymen encore pas mûr. L'histoire de Justin Bieber est enfin (deux ans et demi que je l'attendait en écoutant Claude François dans ma salle de bains, la radio sur le porte-serviette) en DVD aux États-Unis (après son exploitation cinéma ayant rapporté la coquette somme de cent millions de dollars grâce au porte-monnaie de papa et maman), sous la forme d'un documentaire digne des meilleurs reportages de « 50 mn inside »
Paradoxal pour Monsieur Bieber de critiquer chez MTV la génération Disney (Miley Cyrus - [spoiler] qui chante sur scène avec lui dans le film [/spoiler]-, Demi Lovato, Selena Gomez - aujourd'hui il lui fait des bises-pop -, les Jonas Brothers...) et considère qu'ils sont seulement des produits marketings dont l'essence est d'engranger le max de blé, alors que lui est un nartiste avec un grand N...
Une merde à l'échelle planétaire qui est un des facteurs du mauvais goût vestimentaire de la jeune génération. Le nartiste se pare d'un bas de jogging pourri à 500 $, d'un sweat à capuche ultra moche qui coute un sacré nombre de kopeks, de chaussures hideuses qui ne méritent même pas d'être conçues, d'une casquette de skater qu'à mal aux pieds... Et les pauvres abrutis nés au milieu des années 90 et début 2000 trouvent ça génial ! Et que dire de sa coupe (idolâtrée par ses fans en furie) qui ressemble aux cheveux d'un « playmobile » mal lavé et afghan !? Même les prisonniers de Guantanamo ont un meilleur coiffeur...
Il y a aussi le mec-là, Scooter Braun, qui se compare avec Ty Pennington des « Maçons du cœur » parce qu'il distribue une vingtaine de billets dans la rue à des grosses godiches incapables de s'extasier autrement qu'en achetant la presse people et jeune pour avoir toute la collection des posters de Justin Bieber. Après la vision d'un déchet que certains appellent « cinématographique », je comprendrais que le monde entre en guerre contre le Canada, déjà responsable de la déferlante Céline Dion. Heureusement pour la paix de la planète, le pays du sirop d'érable nous a offert dans le temps beaucoup plus de bons que de mauvais : Jim Carrey, Kristin Kreuk, Ellen Page, Neve Campbell, Mike Myers, Leslie Nielsen, Nelly Furtado, Rachel McAdams, James Cameron, David Cronenberg... La troisième guerre mondiale est évitée.
J'ai tenu bon durant les 105 minutes du film, regardant même le générique. Chaque interlude musical me poussa à enfoncer violemment un stylo qui trainait dans ma poche bien profond dans mes tympans. La furtive présence de Miley Cyrus réveilla pendant deux ou trois minutes mes anciennes poussées d'acné et provoqua une demi-molle intempestive, amplifiée par des cris de vierges effarouchées dans la salle et l'écran de projection. J'espère vraiment une re-sortie en salles de « Never Say Never », couplé d'un lâché de pédophiles aux abords des complexes cinématographiques : le monde n'en sera que meilleur, débarrassé de ces petites connes avenir du monde, fruit d'une génération encore plus « No Future » qu'à l'époque des Pistols. On invoque le maître des souhaits afin qu'il pleuve des armes automatiques au-dessus des foyers infectés par la Bieber-Mania.