Justine ou les Infortunes de la vertu par Alligator
Ce qui marque et empêche d'être aimable avec ce film, c'est le sentiment continuel d'être pris pour un con par la réalisation. D'abord, faire passer le barrio gothico pour des rues parisiennes ou le château de Montjuïc pour une prison parisienne (avec des plans très crédibles sur la mer parisienne en fond...pfff), il faut être sacrément gonflé et bien se foutre de la gueule du monde.
Mais ensuite, le jeu hautement merdique des comédiens, le pompon revenant à Mercedes McCambridge quoique celui des deux principales actrices Romina Power et Maria Rohm est d'une rare médiocrité, achève de nous foutre en rogne.
Jess Franco n'a rien fait pour donner à son film un semblant de qualité : les scènes mal filmées se succèdent sans faille : du représentant de l'ordre ne mesurant pas sa grandiloquence gestuelle pleine de bouffonerie jusqu'aux fétus de pailles abusivement agités pour mimer la tempête, en passant par les gros plans sur les dents jaunes et les tics de la Dusbois.
Bref, difficile de trouver des raisons de pardonner à la réalisation ses inepties.
De plus, on n'a même pas droit à un scénario digne de Sade, monstrueusement caricaturé, totalement dénaturé. La pensée de Sade se limite souvent à du charabia simplifié : "c'est plus facile quand on est un méchant".
Vraiment une merde indigeste dont j'ai même du mal à me gausser.