Ça va trop vite
Critique non exhaustive se focalisant surtout sur les points négatifs du film pour contre-balancer un peu la masse de gens qui disent que le film est parfait et qu'Astier est un génie du cinéma,...
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le 21 juil. 2021
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Vieux texte que j'avais écrit sans intention de le publier mais en vrai c'est golri.
10- Les flashbacks
Ils n'apportent rien : qu'ils soient dans le film ou non, ça n'aurait pas changé grand chose. Ça alourdi même le récit, créant des pauses inutiles. Quant au dernier qui nous expose le trauma d'Arthur pour nous expliquer pourquoi il ne tue pas Lancelot, ça n'a pas vraiment d'intérêt non plus, on ne comprend pas pourquoi le trauma ne nous a pas été dit plus tôt et ça appuie là où ça ne devrait pas. Ç'aurait été plus fort si Arthur refusait de tuer Lancelot juste car il n'est pas comme lui. En plus c'est frustrant car le personnage de la femme masquée était l'élément intrigant de la campagne de promotion mais elle n'est là qu'une minute à l'écran et ne sert qu'à se faire tuer.
9- La fin
Retour au point de départ. Ça finit en queue de poisson là où ça pourrait commencer à devenir intéressant. Cette fin me donne l'impression d'avoir vu deux heures de bande annonce pour le reste de la trilogie, encore plus avec la scène post-générique pour nous signaler "ah et puis il est encore là, lui". Il paraît qu'Astier veut raconter ce qu'il s'est passé durant les huit ans avant le film, il aurait peut-être mieux fait de la faire là.
8- Le montage
Il est horrible, c'est filmé n'importe comment, ce qui impacte les points suivants. Ça cut tout le temps ; peut-être est-ce pour trancher avec les plans fixes de l'époque des quatre premières saisons, mais ça rend le tout moche et ça diminue les impact de l'action et de l'humour. Alexandre Astier est lui-même chef monteur et il faut qu'il délègue, il ne peut pas faire toutes les tâches du film.
7- Le rythme
Corolaire du point précédent, tout est mis sur le même rythme, c'est-à-dire trop rapide. On ne se pose jamais et on assiste donc à une suite d'évènements sans ressentir la moindre émotion. Les ellipses donnent l'impression que les personnages se téléportent alors que c'est censé être un immense pays.
6- Arthur
On ne comprend jamais ses décisions. J'ai cru comprendre où Astier voulait en venir, c'est une espèce de figure christique qui se bat contre l'obscurantisme environnant. Mais par exemple dans la première partie il dit ne plus vouloir être roi, et sans qu'on sache trop pourquoi il va chercher Excalibur. Il a passé toute la série à détester Guenièvre et tout d'un coup il l'aime. Sa relation avec Lancelot pourraient être intéressante, mais on ne sait pas ce qu'il pense de lui et on les voit juste se battre. Et pourquoi tente-t'il de se suicider à la fin ? Et pourquoi il ne tente plus après ? C'est un problème plus global, j'y reviendrai.
5- Cheap
On dirait un jeu de rôle grandeur nature. Aucun souffle épique durant les batailles, les décors sont petit et surtout il n'y a que peu de figurant. On nous dit que les Saxons pillent le royaume, on les voit racketter trois paysans ; on nous dit que Lancelot est très méchant, on le voit juste être ronchon et silencieux. Le pays fait désespérément vide. Le comble étant le siège de Camelot à la fin : le château est bombardé mais on ne voit que les cinq même personnages s'enfuir et un peu de poussière tomber dans une seule pièce. Le film à coûté quinze millions d'euros, j'ai l'impression qu'il a tout dépensé en acteurs connus.
4- Absence d'antagonisme
Arthur réussit tout très facilement. Lancelot se contente d'être renfrogné dans son château à la manière d'un docteur Gang en col roulé. Léodagan n'a plus d'armée ? Les Burgondes arrivent et lui donnent des tourelles. Excalibur n'a plus de pouvoir ? Pas grave, elle en regagne quand y'en a besoin. Je n'ai jamais eu l'impression que le parcours des héros était difficile, tous les problèmes se résolvent très vite. Arthur arrive même à s'évader avec un tunnel alors que Lancelot, l'homme le plus puissant de ce coin du monde, le cherche sans relâche depuis dix ans.
3- Trop de personnages
Les personnages de Kaamelott étaient une grande force de la série et sont la plaie du film. Il y en a tellement que le film ne sait plus quoi en faire. Après les vingt premières minutes disparaissent Clovis Cornillac, Guillaume Gallienne, Alain Chabat, Géraldine Nakache et même Vénec qui était pourtant un personnage important de la série. Non seulement Astier veut mettre tous les personnages cultes mais il en ajoute des nouveaux à toutes les sauces. La plupart ont une utilité scénaristique : l'amant de Guenièvre est là juste pour justifier le fait qu'Arthur sache où elle se trouve ; le frère de Perceval est là juste pour justifier le fait qu'Arthur atteigne Excalibur ; Merlin est là juste pour creuser un tunnel ; Melwani est là juste pour qu'un garde se fasse voler la clé ; etc. Certains même sont là sans que je ne me l'explique : à quoi sert Gauvin ? A quoi sert de faire revenir le tavernier ? Pourquoi deux chefs saxons différents ? Pourquoi, ô grand pourquoi, passer tant de temps sur Clovis Cornillac au début alors qu'il ne sert à rien ? Du coup, on remarque plus facilement la disparition de certains personnages : il est où Yvain ?
2- Les personnages sont nuls
Tous. A force d'être nombreux, ils font de la figuration. Là où la série leur donnait de légère différence, ici ils sont tous bêtes pareils. Perceval et Karadoc sont indissociable. Léodagan et Séli ne sont plus aussi comiques. Quel est l'intérêt de faire revenir Loth, Dagonnet, le jurisconsulte et le père Blaise, tous les quatre, pour au final ne faire que dire ce qu'il se passe et s'enfuir à la fin ? A part Arthur aucun n'a d'évolution, ils se contentent d'être des pions. Et déception suprême : Lancelot qui aurait pu être un personnage fouillé ne se contente que d'être le méchant de base dans son château, à échanger trois coup d'épée et d'avoir un rire un peu dérangé.
1- Pas drôle
J'étais dans une grande salle qui est restée silencieuse. J'ai du rire trois fois. Et pourtant, chaque scène à son lot de réplique qui se veulent drôle mais ça ne marche pas : on dirait du pilotage automatique. Et puis les blagues durent des plombes. Le moment ou Arthur demande à Perceval et Karadoc d'aller monter la garde est long et vu cent fois dans la série ; la scène du jeu gallois repose sur une seule blague qui est globalement un chante-sloubi. Et pour un film Kaamelott, c'est la loose.
Créée
le 17 mai 2022
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