Kaboom
6.2
Kaboom

Film de Gregg Araki (2010)

Ne va pas plus loin que les préliminaires.

Fin du film. J’arrête le DVD et réfléchis cinq minutes pour repasser en vitesse le déroulement de ma soirée, histoire d’être sûr qu’à aucun moment je n’ai pris de produits illicites. Vérification faite, je n’ai pas d’autres choix que d’attribuer cette drôle de sensation à l’expérience cinématographique que je viens de vivre, la fatigue aidant…

Comme certain, ce fût l’esthétisme qui m’intrigua en tout premier, et lorsque la première scène défila sous mes yeux, cette curiosité se transforma rapidement en jubilation au fur et à mesure que je découvrais la photographie. C’est sous des couleurs vives et prononcées qu’on découvre un à un chacun des personnages. Je me suis retrouvée brusquement hypnotisé par le regard ravageur de Thomas Dekker et c’est avec une certaine avidité que j’ai savouré chacune des images. On se laisse ainsi emporté par cette mise en scène unique, explosive et sensuelle tout en se demandant dans quoi on embarque. Tous les personnages sont haut en couleur et sont interprétés par un casting convaincant et agréable à la pupille.

Malheureusement, l’excitation baisse en intensité au fur et à mesure que l’intrigue progresse. On se retrouve devant des scènes que je qualifierais presque de nanardesque mais qui reste néanmoins complètement assumé. Finalement, l’intrigue est bien loin de répondre à mes attentes et j’en ressors avec un sentiment de déception et de frustration.
Alors que la première partie se trouve être totalement alléchante, la seconde partie part complètement en vrille et donne l’impression qu’Araki à voulu beaucoup trop travailler l’image, et ce, au détriment de l’histoire.

Gregg Araki nous offre ainsi avec Kaboom un teen movie surfant entre la comédie, le thriller et le fantastique, dans un univers presque lynchéen. Il reprend, de nouveau, le thème de l’adolescence, abordant encore une fois des sujets comme l’orientation sexuelle de manière décomplexé. Dommage qu’on en ressorte avec cette impression d’un scénario foncièrement bâclé.
Amethyste
6
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le 23 sept. 2012

Modifiée

le 23 sept. 2012

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