Kahaani (version anglaise : A mother of a story), 2013, Inde, de Sujoy Ghosh avec Vidya Balan et Parambrata Chattopadhyay. Genre : policier. Langue : hindi (un peu de bengali et d'anglais) sous-titré français. 2H02. Format : 2,35 sur 1 (A4, L 29,7 x H réduite 12,6)
Pitch 2 premières minutes : un homme expérimente un gaz tueur sur des souris de laboratoire. Plus tard, à la station de métro Kalighat à Calcutta...
Commentaires personnels : ce très bon film s'impose comme surprenant, à des années lumières du style bollywood (personne ne chante, ne danse, ne chorégraphie ni ne sourit à l'extrême), dans le Calcutta contemporain : une intrigue policière fort bien ficelée qui peut paraître parfois un peu plan-plan durant les minutes 5 à 20 mais où en fait de bout en bout toutes les données ont leurs importances pour un dénouement explicatif sans concession. Aussi sans faux-semblant semble-t-il à montrer quelques traces d'Inde pauvre, et à montrer beaucoup l'Inde citadine moderne, grouillante et populaire -c'est heureux- ; parfois presque documentaire dans l'effervescence de vies, les images s'exposent un rien saturées, accrocheuses et dopées aux gros plans de détails et clins d’œil. La caméra est précise dans ses cadrages et effets de plans -nottament les maîtrises des focales et de la profondeur de champ-, les scènes de jour parfois somptueuses alternent avec celles de nuits réels très proprement éclairées en lumières orangées des rues animées ou festives. On trouve même quelques parcimonieuses et brèves inventions de langage cinématographique. Le montage, sans être innovant, est superbe, de plus en plus vif à mesure que l'intrique et l'action progressent, dans des codes souvent très américain à la manière des efficaces Jason Bourne. Les acteurs sont parfaits, avec quelques rares exagérations de mimiques appuyées, toutefois en nombres et proportions acceptables. La super star indienne Vidya Balan (membre du jury cannois 2013, présidé par Steven Spielberg) est envoûtante, même si tout ici a été pensé pour donner une dimension internationale à l'oeuvre.
Certes rivés aux sous-titres, on passe donc deux bonnes heures sans lenteur, avec narration habituelle et efficace, dans des décors inhabituels et admirables, sous intrigue captivante et dénouement (genre Seven Sisters 2017 avec Noomi Rapace du norvégien Tommy Wirkola) inattendu .
Distribution par ordre d'apparition à l'image
Indraniel Sengupta : Milan Damji et Arnab Bagchi
Taranjit Kaur : la mère dans le métro
Abir Chatterjee : Arup Basu
Vidya Balan : Vidya Venkatesan Bagchi, dite Bidya Bagchi, la femme enceinte
Anindya Banerjee : Bimal, le chauffeur de taxi
Parambrata Chattopadhyay : Satyoki Sinha, dit Rana, sous-inspecteur adjoint
Kharaj Mukherjee : inspecteur Chatterjee au commissariat Kalighat
Nitya Ganguli : Mr. Das, le propriétaire de l'hôtel Mona Lisa
Ritabrata Mukherjee : Bishnu, le garçon à la radio, porteur d'eau chaude
Kamaliba Banerjee : la réceptionniste du National data center de Calcutta
Colleen Blanche : Agnes D'Mello, DRH du National data center
Pamela Singh Bhuttoria : Sapna, assistante au National data center
Phalguni Chatterjee : le principal du collège
Massod Akhtar : Rasik Tyagi, chef informaticien au National data center
Saswata Chatterjee : Bob Biswas, l'agent d'assurance
Nawazuddin Siddiqui : A. Khan, second des services secrets à New-Delhi
Dhritiman Chatterjee : Bhaskaran K., commandant en chef des services secrets
Darshan Jariwala : Pratap Bajpayee, ancien agent des services secrets
Riddhi Sen : Sobroto, dit Poltu, le livreur de thé
Kalyan Chatterjee : Paresh Pal, l'informateur
Kunal Padni : le docteur Ganguly
Shantilal Mukherjee : R. Shridhar, directeur technique du National data center
note : merci à Kim My pour sa liste " Merci Netflix (ou pas...) " qui m'a permis de découvrir ce film.