Kalank était un des films les plus attendus de 2019. Les premiers visuels, le casting et les chansons annonçaient un film grandiose. Pourtant, Kalank a été reçu très froidement à sa sortie. Ayant pour habitude de toujours me faire ma propre idée sur un film, je n'ai pas écouté les critiques négatives, et j'ai bien fait !
L'intrigue de Kalank n'est pas très originale mais fonctionne bien ; les sept personnages principaux entretiennent tous des liens qui influent de différente manière sur la vie de tous les autres. Les relations entre les personnages sont bien dépeintes dans le film : Satya/Dev, Dev/Balraj, Balraj/Bahaar Begum, Bahaar Begum/Zafar, Zafar/Roop, Roop/Dev etc. J'aime beaucoup le fait d'avoir plusieurs sous-intrigues qui mènent à l'intrigue principale.
J'aime beaucoup le personnage de Roop ; on la suit tout au long du film dans son désir de trouver sa place dans sa nouvelle vie. Elle fait preuve de courage et d'audace malgré une certaine vulnérabilité. Satya est également attachante bien que n'ayant pas un long temps à l'écran. L'amour entre elle et Dev est très bien dépeint dans le film. Dev est le personnage que j'ai le plus apprécié ; son entêtement le dessert mais il est touchant car il reste honnête et fidèle à ses convictions. Bahaar Begum est certainement le personnage le plus complexe du film. Elle veut protéger son fils mais doit pour cela aller à l'encontre de ses décisions.
Je n'ai que peu apprécié les personnages de Balraj et Zafar. Ce dernier est trop égoïste pour qu'on puisse s'attacher à lui. Ses motifs sont compréhensibles mais ses méthodes sont plus que discutables. Il se sert de son ami Abdul sans le moindre scrupule, puis s'offusque lorsque ce dernier se retourne contre lui. C'est la raison pour laquelle j'ai plus d'empathie pour Abdul que pour Zafar.
Tous les acteurs ont livré de très bonnes performances. J'ai même réussi à apprécier le jeu de Varun Dhawan, que je trouvais jusque là très moyen. Sonakshi et Sanjay s'en sortent très bien, malgré leur court temps à l'écran. Aditya est très touchant tout en restant sobre. Les acteurs qui m'ont le plus convaincue sont Madhuri, Kunal et Alia. Cette dernière continue sur sa lancée de très belles interprétations après Highway (2014), Raazi (2018) et Gully Boy (2019), entre autres. Alia est actuellement l'actrice que je préfère parmi les nouvelles venues de la décennie précédente, et nul doute qu'un brillant avenir l'attend dans l'industrie.
Un des points forts de Kalank est son univers féerique. Les décors et visuels du film sont à couper le souffle ! C'est un point commun à tous les films d'époque, comme dans les Bhansali (Bajirao Mastani (2015), Padmaavat (2018)) ou les Gowariker (Jodhaa Akbar (2008), Panipat (2019)), entre autres. L'atmosphère du film est très sereine et délicate, que ce soit dans les vues de la maison des Choudhary ou dans les scènes extérieures.
Mention spéciale au palais de Bahaar Begum qui sert de décor à deux chansons du film et qui est une vraie merveille ! Les costumes sont également très soignés, notamment les tenues de Roop, qui sont tout en délicatesse.
Les dialogues sont bien écrits, celui m'ayant le plus marquée étant "Jab kisi aur ki barbaadi apni jeet jaisi lage, toh humse zyada barbaad aur koi nahi hai is duniya mein" (Quand l'échec de quelqu'un nous apporte un sentiment de victoire, alors il n'y a pas de plus grand échec que nous en ce monde).
Ce que j'ai adoré par-dessus tout dans Kalank, ce sont ses chansons. L'album de Kalank est mon album préféré du compositeur Pritam, qui avait déjà composé notamment ceux de Ae Dil Hai Mushkil (2016) et Yeh Jaawani Hai Deewani (2013). Cet album fait pour moi partie des meilleurs de la décennie. Shreya Ghoshal nous montre une fois de plus qu'elle est la reine incontestée de l'industrie. Dès sa sortie, pendant la promotion, je l'écoutais en boucle, attendant avec impatience la sortie des clips.
Ma préférée est Ghar More Pardesiya, qui est devenue une de mes chansons de films préférée, toutes époques confondues. Alia, pour sa première expérience de Kathak, s'en sort très bien, malgré une chorégraphie rapide et loin d'être simple pour une novice. Mon second coup de coeur de l'album est Aira Ghaira, l'item song dans lequel apparaît Kriti Sanon. La chanson est rythmée et très addictive !
La chorégraphie de Rajvaadi Odhni n'a été dévoilée qu'à la sortie du film et, sans surprise, ça a été un immense coup de coeur également. Le tout est très énergique et Alia est absolument adorable. Dans un registre beaucoup plus émotionnel, Tabaah Ho Gaye est une chanson qui s'apprécie encore plus lors du visionnage du film. Encore un chef d'oeuvre de chant par Shreya, et un véritable plaisir de voir Madhuri danser. Dans la version du film, on entend quelques lignes chantées par un homme, et il est bien dommage que cela n'ait pas été intégré dans la version 'album'. Ces quelques lignes sont chantées avec une telle douceur et une telle émotion qu'on a l'impression d'être dans un songe.
J'ai également beaucoup apprécié les trois versions de la chanson titre Kalank, où Arijit Singh est encore une fois impeccable. La chanson que j'ai le moins appréciée est First Class, mais elle reste très belle et entraînante.
La seule chose qui m'a insupportée dans ce film est cette ridicule, risible et surtout inutile scène du taureau. Abhishek Varman (le réalisateur) n'a aucune raison et aucune excuse pour l'avoir intégrée au film, le public aurait pu et surtout voulu s'en passer ! De plus, les effets spéciaux sont abominables ! C'est là le seul point noir de ce film qui est un de mes coups de cœur. J'ai donc retiré un point pour cette scène.
Kalank est donc un film que j'ai énormément apprécié, que ce soit pour ses visuels, ses intrigues, ses acteurs et sa magnifique bande-son. Je l'ai déjà visionné plusieurs fois et il restera mon préféré pour cette année 2019.