Voilà un film qui fait plaisir à voir, le genre d’œuvre du cinéma qu’on ne pense pas encore trouver aujourd’hui et pourtant Kamome Diner est le genre de film le plus simple du monde et qui réussit à vous accrocher d’un bout à l’autre. L’histoire tourne autour d’une Japonaise de 38 ans se nommant Sachie, qui a ouvert un petit café-restaurant à Helsinki en Finlande. Malgré un établissement impeccablement entretenu et bien situé, les locaux ne se bousculent pas au portillon pour venir découvrir les bienfaits de la nourriture Japonaise. Un mois passe sans qu’aucun client daigne à rentrer. Cependant, cela ne veut pas dire que les gens ne regardent pas ce qu’il se passe à l’intérieur du restaurant, c’est le cas de trois vieilles dames passant chaque jour devant l’enseigne sans oser y entrer.
Petit à petit, différents protagonistes viennent s’ajouter, le premier étant Tommi, un jeune homme qui apprend le Japonais. Puis, vient Midori, une Japonaise ayant atterri à Helsinki par hasard, en ayant pointé du doigt ce pays à l’aveuglette sur une carte du monde. Quelques temps après, ça sera une dame Japonaise plus âgée qui fera son entrée, bloquée à Helsinki après avoir perdu l’un de ses bagages à l’aéroport. Fatalement, c’est ce quotidien et cette relation entre ces différents personnages que l’on va suivre tout au long du film. Pourquoi Kamome Diner arrive-t-il à nous tenir en haleine ? Tout simplement parce que l’on s’attache à cette communauté qui peu à peu apprend à se connaitre.
Il est clairement apparent que le film fait appel à un tout petit budget et pourtant l'on reste scotché à l’écran, car Kamome Diner fait appel à un subtil humour, une profondeur dans le mélange de la culture Japonaise et Finlandaise et quelques touches de mystère se mariant parfaitement à l’ensemble du film. A vrai dire, ce voyage en Finlande m’a apaisé, j’aurais adoré être l’un de ces clients de ce bar-restaurant, à gouter aux boules de riz de Sachie et à son fameux café. Kamome Diner n’a rien de fantastique, mais il est tellement apaisant que je n’ai pu que succomber à son charme.