L'Afghanistan post-2021
Si l'on fait abstraction des nombreuses invraisemblances scénaristiques, comme le fait que la CIA abandonne deux de ses agents clandestins en Iran, ou qu'elle fait voler en permanence des drones...
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le 5 août 2023
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Si l'on fait abstraction des nombreuses invraisemblances scénaristiques, comme le fait que la CIA abandonne deux de ses agents clandestins en Iran, ou qu'elle fait voler en permanence des drones armés au dessus de Téhéran et des centrales nucléaires iraniennes, parmi tant d'autres. Si l'on passe également sur la séquence d'exfiltration déjà vue (et revue), et son final complètement bâclé (ou alors il faudra qu'on me montre quel modèle de drone américain est capable de délivrer une quarantaine de bombes guidées en si peu de temps...), Ric Roman Waugh nous livre tout de même un cadre intéressant, une plongée dans un Moyen-Orient en pleine ébullition où rien des intérêts des uns et des autres n'est omis : le pouvoir iranien et la force al-Qods, l'ISI qui pilote les talibans, la CIA jouant aux apprentis sorciers, les opérations clandestines britanniques et américaines, les seigneurs de guerre tadjikes, daech.... Toutes les factions islamistes se retrouvant autour du pactole laissé par les Américains : véhicules blindés encore marqués US Army, armes sorties de l'inventaire US, et en filigrane, le juteux commerce des opiacés à destination des pays occidentaux. Ce joyeux foutoir hérité de vingt années de diplomatie américaine nous est déroulé à travers le parcours des deux protagonistes, presque désabusés et fatalistes devant tant d'hypocrisies et de retournements de veste. Avec en prime plusieurs réflexions savoureuses sur la foi musulmane et les pays qui servent de sanctuaires aux terroristes et trafiquants en tout genre, à savoir le Pakistan et les Emirats (Dubaï). Malheureusement noyés dans un film d'action assez banal et des effets un peu trop spectaculaires, ces éléments sont suffisamment pertinents pour relever l'intérêt de l'ensemble. A noter également que le film est entièrement tourné en Arabie Saoudite, ce qui pour illustrer les paysages arides d'Hérat et de Kandahâr est largement plus plausible que les habituels tournages au Maroc ou en Espagne (comme dans le dernier Guy Ritchie).
La neutralité de la conclusion est également un point positif.
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le 5 août 2023
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