Petite comédie d’aventures lourdingue mais sans prétention, Kangourou Jack met en vedette le peu humoristique Jerry O’Connell et l’affligeant Anthony Anderson dans un buddy movie mouvementé à travers le désert australien où deux petits losers vont tenter de retrouver le kangourou qui a malencontreusement dérobé le magot qu'ils devaient impérativement délivrer à un gangster local. On peut saluer l'idée cartoonesque. Disons que ça n'avait jamais été fait.
Croyez-le ou non, Kangourou Jack est produit par Jerry Bruckheimer, ce qui permet au film d'avoir une bonne facture, des effets spéciaux convaincants et quelques cascades aussi explosives que parfois inutiles comme cette scène d'intro échappée de Rock. Réalisé par l'auteur de Coyote Girls (vous frissonnez d'un coup), le long-métrage s'avère bourré de gags parfois amusants, parfois débiles, autour d'un scénario on ne peut plus classique avec son lot de méchants pas gentils du tout, d’alliés farfelus et de rebondissements improbables.
Ceci dit, dans tout ce remue-ménage enfantin (nos deux héros sont clairement des enfants dans des corps d'adultes), on retiendra surtout une bonne humeur communicative et un kangourou en images de synthèses très convaincant dont les frasques et les mimiques amuseront les moins difficiles. En somme, une petite comédie pas vraiment désagréable, typique des années 2000 et pas si mal fichue qu'elle en a l'air.