Oyé l'histoire de deux frères que tout sépare : l'un (Keith Vitali) est un golden boy de la CIA dans la droite lignée de son père, l'autre (Loren Avendon) est un babeloche quasi-communiste qui se contente de donner des cours d'arts martiaux. Mais cette tumultueuse relation fraternelle va être ébranlée par l'assassinat de papa. L'heure de la vengeance a bel et bien sonné.
Blood Brothers est donc la suite des deux premiers Karate Tiger, trouvant sa filiation dans le 2ème opus en proposant un mélange fort sympathique d'action, de vannes, d'amitié et de chorégraphies dynamiques. Il faut dire que les deux zouaves ont de solides bagages en la matière, Keith Vitali appartenant même au top ten des meilleurs combattants de tous les temps (enfin selon Black Belt Magazine). Quant à Loren, il ne démérite pas, bondissant à tout vent comme il le faisait déjà dans "Cœur de Kickboxer". Et puis les méchants d'en face offrent quelques bonnes tronches de winner, Rion Hunter en tête avec sa coupe tellement peroxydée qu'il parait chauve. Les dialogues crétins servis par une beau casting vocal accompagnent tout ce petit monde dans la joie et la bonne humeur.
Mais l'élément le plus nanar trouve son origine dans une probable erreur d'édition de la VHS. Il semblerait en effet que le format de la pellicule aurait dû nécessiter la pose de caches supérieurs et inférieurs, ce qui n'a pas été fait et nous permet donc de profiter du plus beau ballet de perches sons que je connaisse. C'est simple, la perche est l'acteur le plus présent à l'écran, se promenant tranquillement en haut de l'écran, s'exposant dans tous ses atours (longue et fine, grosse à poils...) et tous ses supports. Elle est même parfois accompagnée de quelques tapis d’atterrissage de cascades. C'est assez unique !
Aucune raison donc de mégoter devant ce spectacle enthousiaste qui brouille allégrement les frontières entre nanar et bonne série B, comme son grand frère "Karate Tiger 2".