On rentre dans le vif du sujet sans plus attendre. Le long-métrage est précédé d’un court coréen, Keep Going de Geon Kim. L’histoire se met en place rapidement, et pour la faire courte, c’est des méchants robots contre des gentils humains… ou pas. Bref, un film de survie guerrier dans un univers post-apocalyptique. Les premiers plans nous bassinent d’une histoire déjà éculé dans la SF robotique, et je ne sais pas trop quoi encore, mais quelque chose sonne extrêmement faux dans tout ça. C’est certainement mon manque d’empathie, mais je ne crois pas une seconde à ces images de robots pendus, et les trouve même dérangeante, donnant presque l’impression d’avoir été modifié sur photoshop d’après des véritables clichés de guerre. Dés le début, le postulat science-fictionnel s’avère donc complètement optionnel, et a l’air d’être une pièce rapportée. La photographie nous renvoie au travail de Grzegorz Kedzierski sur Avalon, sans la maîtrise, et sans la direction d’un Oshii. C’est alors très laid, et la désaturation globale apparaît comme un gimmick inutile. La mise en scène n’est d’ailleurs pas plus réussi, des coupes trop rapides, des ralentis bidons, un montage effréné qui nous perd dans un maelström de plans… en gros ça tire dans tous les sens et il y a du sang qui gicle. Un peu trop d’ailleurs. Je ne compte pas les plans sur des explosions d’hémoglobine, tout ça filmé au ralenti et en gros plan… le réal nous donne l’impression de dire “regarde comme c’est dégueu et triste mon film, la guerre c’est horrible, il y a du sang qui gicle partout, mais moi j’aime bien ça le sang qui gicle partout”! Également, ce qui n’aide pas le court, c’est un mixage son abominable, ultra compressé, sans profondeur, sans densité, sans basse… L’implication émotionnelle se voit alors réduite à néant dés le premières minutes du film, et on en alors plus rien à foutre.
Tiré du journal du festival du BIFFF 2016 : lire l'article entier sur mon site...