Constantine... Made in China...
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le 2 juil. 2016
Pour aller dans le détail, Keeper of Darkness regorge de bonnes idées, bien exploitées de surcroît la plupart du temps.
En terme de direction artistique, on apprécie les apparitions touchantes et colorées autant que leurs modélisations, avec un curseur se mouvant constamment entre la recherche du gag, le touchant (un peu limite pathos quand même) et le flippant.
Côté photo, le grain de l’image crade et baveux s’insère à merveille dans le cadre de cette ville tantôt ultra-moderne, tantôt respectueuse des traditions. Par extension, le spectateur profite d’un dépaysement sans égal, ce qui est déjà un plus. J’ai particulièrement apprécié le traitement numérique des images très soigné, qui ne marque jamais de cassure entre les différents plans, permettant donc une immersion totale dans l’univers de Nick Cheung.
Côté caméra, les plans surprennent souvent par leur nervosité dans l’action, délaissant les légers traveling ou les cadrages statiques très contemplatifs pour sauter d’un coup dans le vif du sujet.
L’alternance est toujours bien trouvée, et récurrente à tous les niveaux. On savoure par exemple le flegme grognon du personnage principal, Fat; contrastant toujours avec la nervosité des personnages secondaires, ou encore sa retenue face à la haine de certains esprits coincés sur terre er en attente de leur réincarnation.
Car le back ground donné dans Keeper of Darkness permet également une approche plus fraîche et surtout fondamentalement différente du film de fantôme au sens occidental du terme, où les entités sont quasi-systématiquement malfaisantes. Ici, on nous offre une communication avec ses esprits, on leur découvre une volonté, un reste d’humanité palpable et même une face très touchante, allant jusqu’au jeu sans volonté de nuire.
Un humour noir mais jamais cruel, qu’on retrouve d’abord dans l’élaboration des side-kicks, clichés au dernier degrés de personnages ridicules mais très attachants. (la caissière et son énorme popotin, l’acolyte looser / dragueur, la journaliste mignon et naïve; ou encore les bad boys en mal de repentir)
On retrouve enfin cette dichotomie permanente dans l’écriture général du script, qui va jusqu’à la subversion dans les scènes d’action (la scène de la vengeance contre le manipulateur responsable de la mort de la soeur de Zi-Ling est une perle de fun) et surtout dans le dernier quart d’heure, où on tombe dans un pathos tellement prononcé qu’on ne peut qu’y voir une volonté appuyée de se moquer gentiment d’une partie des confrères.
Cette dernière approche a fini de me séduire définitivement, et je ne peux donc que vous conseiller chaudement cette petite perle fun et attachante, si elle passe dans une salle près de chez vous ou en VOD.
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Créée
le 30 janv. 2017
Critique lue 417 fois
3 j'aime
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